« L’information » avait fuité par le biais d’une lettre confidentielle, Africa Mining. Sauf qu’elle n’en est pas une. Le démenti catégorique de BGFI est radical : « allégations sans fondement aucun ». Ou comment la rumeur peut parfois nuire…
Dans sa dernière édition, Africa Mining, une lettre confidentielle spécialisée dans le secteur minier sur le continent africain, affirme que « la banque BGFI […] étudie la reprise » de « 11,2 % du capital du groupe Eramet [actionnaire majoritaire de la Comilog au Gabon] qui sont à nouveau sur le marché. » Pour accréditer cette thèse, Africa Mining avance le fait que l’ancien propriétaire de ces 11,2 % du capital d’Eramet n’est autre que Romain Zaleski, lequel dixit cette lettre confidentielle, « contrôle 9 % du capital de la BGFI [NDLR : une information que nous n’avons pas été en mesure de vérifier] où il est d’ailleurs représenté au conseil d’administration par son bras droit, Claude Le Monnier. »
Démenti catégorique
De sources proches de BGFI, on oppose un démenti catégorique, « non pas à ces informations car elles ne peuvent être qualifiées de telles, mais à ces allégations, ces supputations, qui sont sans fondement aucun. » « C’est totalement farfelu », nous dit-on. « Une histoire à dormir debout. J’en veux pour preuve juste un élément : il ne peut y avoir divergence de vues, et a fortiori compétition, entre l’Etat gabonais et BGFI comme le sous-entend le papier », explique-t-il. « C’est très mal connaître le Gabon que d’écrire cela. Et tout le reste, dans ce papier, est du même ordre », confie cette source qui précise que, par-dessus tout, BGFI n’aurait « strictement aucun intérêt à réaliser ce type d’opération ».
Joint par téléphone à Paris, ce spécialiste du secteur minier s’interroge : « si de telles rumeurs circulent, c’est peut-être parce qu’Eramet anticipe l’annonce d’informations dérangeantes pour elle. En tout cas, c’est ce qui se dit dans le milieu des miniers », nous dit-il de manière sibylline. Un dossier à suivre donc.