Le secrétaire exécutif de l’Union nationale (UN, opposition), André Mba Obame (AMO) est arrivé à l’aéroport international Léon Mba de Libreville ce jeudi dernier après avoir passé plusieurs mois à l’étranger. Il a été accueilli par des milliers de supporters qui ont réclamé la démission d’Ali Bongo Ondimba.
De notre correspondant au Gabon
L’opposant André Mba Obame (AMO), le leader de l’Union nationale (UN), est rentré au Gabon ce jeudi où il a été accueilli par des militants et cadres de son parti, lesquels l’attendaient au siège de l’UN qu’il n’avait pas foulé depuis bientôt sept mois. Ses partisans réclament la démission du Président Ali Bongo Ondimba.
C’est un AMO visiblement en forme qui est revenu hier de l’étranger où il a noué, selon lui-même, de bons contacts politiques avec de nombreux chefs d’Etat. Durant ces sept mois passés à l’étranger, il a s’est employé à faire connaître son parti, ses dirigeants et à nouer des relations sur la scène politique internationale. Objectif : s’imposer comme la locomotive de l’opposition gabonaise. Adoubé par les militants de l’UN, grâce à un documentaire de la télévision publique France 2 sur la Françafrique qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays depuis ces dernières semaines, AMO se considère aujourd’hui comme le vrai vainqueur de la présidentielle d’août 2009 qu’il aurait remporté avec 42% de suffrages exprimés en sa faveur.
Rendez-vous pour les législatives de 2011
Va-t-il descendre dans les rues avec ses supporters pour réclamer «sa victoire » et former un « gouvernement légitime » comme le souhaitent les partisans de l’Union nationale ? Nul ne le sait pour le moment. Ce qui est sûr c’est que M. Mba Obame estime qu’il est le vrai vainqueur de ce scrutin et que son heure a sonné pour diriger le pays. « Toutes les hypothèses sont sur la table’»’, a-t-il affirmé, invitant la classe de l’opposition à adopter des stratégies communes, dans la perspective de la prise de pouvoir.
Il a invité par ailleurs les militants de l’UN à se mobiliser afin d’assurer la victoire à cette formation politique dans le cadre des législatives de 2011, lesquelles serviront de test politique. Ce rendez-vous électoral sera également décisif pour l’actuel chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, qui souhaite aussi avoir une majorité parlementaire pour assurer sa survie politique.