La convalescence du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, suite à un accident vasculaire cérébral, il y a plus de dix mois, commence à tirer en longueur.
Victime d’accident vasculaire cérébral (AVC), le 24 octobre 2018, à Riyad, en Arabie Saoudite, le Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, continue de suivre des traitements. En atteste son dernier voyage, fin août, qui l’a mené en Angleterre, où, selon des journaux britanniques, « sa santé se détériore », alors que la Présidence gabonaise évoque « des examens médicaux de routine et poursuit normalement sa rééducation », assurant que « le Président gabonais, qui est aux commandes du pays, sera de retour dans son pays prochainement ».
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La Présidence, voulant démentir les informations mettant en cause la santé du dirigeant, précise : « A aucun moment, la santé du Président ne s’est détériorée. Au contraire (…) M. Ali Bongo Ondimba est en phase de recouvrement de la plénitude de ses capacités physiques (…). Le président de la République n’est pas hospitalisé (…) mais en séjour privé dans sa résidence londonienne où il a pris quelques jours de congé en famille ». Information qui pourrait s’inscrire dans le cadre d’une stratégie de communication du palais du bord de mer de Libreville.
Après son AVC du 24 octobre, Ali Bongo avait été transféré au Maroc où il a poursuivi sa convalescence. Cinq longs mois de rééducation durant lesquels Ali Bongo a effectué quelques sauts au Gabon, apparaissant sur un fauteuil roulant. Il aura fallu attendre le 23 mars dernier pour voir le dirigeant rentrer définitivement au Gabon. Sauf que début avril, plus précisément le 4 du mois, Ali Bongo aurait été évacué d’urgence en Grande-Bretagne. Il était par la suite question de transférer le dirigeant à Amsterdam.
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Actuellement, le voyage du chef de l’Etat du Gabon à Londres est au centre des débats. « Examens médicaux de routine » d’Ali Bongo qui « poursuit normalement sa rééducation » ou une « santé (qui) se détériore » . La question demeure entière. L’on sait seulement qu’Ali Bongo, qui se déplace à l’aide d’une canne, n’a pas encore retrouvé la plénitude de ses capacités. Une convalescence qui commence tout de même à durer.