Dans son discours à la nation prononcé le 16 août 2013, à la veille du 53e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a promis l’emploi aux jeunes. Un vaste plan consacré à la question de l’employabilité des jeunes sera lancé avant la fin de cette année, a-t-il rassuré.
(De notre correspondant à Libreville)
Dans le traditionnel discours à la nation prononcé à la veille de la fête de l’indépendance, Ali Bongo Ondimba a promis de s’attaquer sérieusement, d’ici la fin de cette année, à la question de l’emploi des jeunes. « Un vaste plan pour l’emploi sera lancé cette année pour donner une formation qualifiante aux jeunes et faciliter leur insertion dans le monde du travail. De même, j’ai demandé qu’un fonds d’investissement dédié au développement des PME soit mis en place, que tous nos instruments institutionnels pour l’emploi soient redynamisés. J’ai instruit qu’un forum national de l’emploi mette en exergue, avant la fin de l’année, l’ensemble des facilités et des opportunités désormais offertes à tous ceux qui cherchent un emploi, en particulier les jeunes », a déclaré Ai Bongo. Le Président gabonais veut faire de la question de la lutte contre le chômage des jeunes, une priorité de son action politique. « Les jeunes Gabonaises et Gabonais sont le moteur de notre Emergence, et leur donner dès maintenant accès au monde du travail est notre priorité absolue », a-t-il lancé.
Ali Bongo juge son bilan à mi-mandat satisfaisant
Sur un tout autre plan, le chef de l’Etat gabonais a invité ses concitoyens à une révolution de conscience, afin d’aborder le combat du développement avec une mentalité de fer, fondée sur des valeurs de paix, d’unité, de travail et de justice sociale. « Les plus grands changements dans l’histoire de l’humanité sont avant tout des changements de valeurs, de manières de réfléchir et d’agir. L’Emergence du Gabon est une œuvre de conviction, un idéal qui doit structurer notre comportement quotidien. Nous devons être les porteurs de cette révolution de consciences, les apôtres du changement, pour constituer le fer de lance de l’Emergence ».
A mi-mandat, Ali Bongo a estimé que le Gabon est aujourd’hui un vaste chantier et que depuis 2009, où il a pris le pouvoir après une élection présidentielle anticipée, beaucoup de choses ont déjà changé. Il a mis sur son crédit de nombreux chantiers en cours de réalisation, dans les domaines entre autres, des infrastructures routières et sanitaires, la fourniture en énergie et le logement. « Au total depuis 2009, nous avons construit autant de km de routes que durant les dix dernières années. Et nous en construirons encore plus dans les années à venir. Ces routes qui matérialisent géographiquement l’unité nationale, doivent relier entre eux l’ensemble des composantes nationales », a rappelé le chef de l’Etat gabonais, citant les projets en cours de réalisation dans l’ensemble du pays.
Le mandat d’Ali Bongo prend fin en 2016. Vraisemblablement, il sera candidat à sa propre succession et envisage certainement, le moment venu, d’élaborer un discours de campagne présidentielle fondé les actes et les projets réalisés au cours de son premier septennat. Ali Bongo sera visiblement, s’il conduit à terme l’ensemble des chantiers initiés, l’un des candidats les plus sérieux aux yeux des Gabonais, qui ont depuis quelques années une terrible désaffection pour les urnes, en raison notamment des discours creux des hommes politiques et des supposées fraudes électorales.