Le président gabonais, Ali Bongo, a invité lundi le nouveau gouvernement de la République, nommé samedi, 24 heures après son investiture, à se mettre au service de l’ensemble des Gabonais, en faisant abstraction de leur appartenance ethnique. Il a précisé que leur mission ne saurait être une sinécure, mais une sorte de sacerdoce.
Notre correspondant au Gabon
Ali Bongo a demandé aux uns et aux autres de se mettre résolument au service du Gabon, en vue de booster son développement harmonieux et progressif, et cela au bénéfice de tous les citoyens gabonais, estimant que l’action politique doit apporter un mieux-être aux populations. Il les a instantanément invités à ne plus être membre d’un clan, d’une ethnie, d’une communauté, d’une province ou d’un département.
Il a rappelé que « le Gouvernement de l’Emergence » a pour mission de mettre en œuvre le projet de société « l’Avenir en confiance », basé sur le triptyque » Paix- Développement- Partage ». Toute l’équipe gouvernementale doit donc s’employer, selon lui, à mettre en œuvre dès ce mois d’octobre 2009, l’objectif de faire du Gabon un pays émergent.
Pour y arriver, le nouveau président de la République a enjoint les ministres au pragmatisme, à la célérité dans l’action, et a une efficacité dans l’exécution des tâches, pour des résultats palpables à bref délai.
Des mesures pour ralentir le train de vie de l’État
Sur un tout autre plan, Ali Bongo Ondimba a invité les ministres à une indispensable cohésion et à une solidarité gouvernementale dans le respect de l’obligation de discrétion, soulignant que des bilans d’étapes en forme d’évaluation seront faits chaque trimestre.
En vue de réduire les charges de l’Etat et d’amorcer le processus de renforcement des recettes publiques, le gouvernement a pris la décision de supprimer entre autres le cabinet privé du président de la République, les postes de coordonnateurs généraux et leurs adjoints, et les postes de hauts représentants généraux du président, institués par son défunt père. Les postes de ministres « à titre personnel » qui voyaient d’anciens ministres ou hauts fonctionnaires garder leurs salaires et leurs avantages de ministres tout en n’occupant plus leurs fonctions devraient disparaître.
La plupart des Gabonais rencontrés au lendemain de ce conseil des ministres ont salué les décisions prises par le nouveau gouvernement, espérant tout de même que les nouvelles autorités de Libreville s’empresseront également de traduire en acte le projet de société du nouveau président, afin d’apporter des solutions concrètes aux problèmes des populations, notamment dans les domaines de le santé, de la formation et de la lutte contre le pauvreté.