Au Gabon, tout porte à croire que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, foule aux pieds les Droits élémentaires de l’Homme. Explications.
La relation, pour le moins glaçante, faite par Mondafrique, des conditions de détention d’un prison, un ancien député de surcroît, laisse croire que le Gabon d’Ali Bongo Ondimba, plus précisément la justice gabonaise, fait des Droits de l’Homme le cadet de ses soucis. Il s’agit notamment des conditions de détention de Bertrand Zibi Abeghe.
Tout aura commencé lorsqu’en 2016, alors qu’Ali Bongo effectuait sa tournée républicaine, Bertrand Zibi Abeghe, ancien député, démissionne du Parti démocratique gabonais (PDG). L’élu reprochait à l’ancien parti unique d’être devenu « un lieu d’intrigues, où ne régnait plus qu’un climat de mort ». Cette décision, il allait la payer cher, très cher même. Puisqu’il sera par la suite traqué et jeté en prison.
L’élu, qui raconte une partie de son calvaire, dit avoir été jeté en caleçon dans une cellule semblable à une fosse septique, remplie de liquide noirâtre et d’excréments. Il est plongé dans la nauséabonde macération jusqu’à mi-poitrine. L’ancien député y passera 4 jours. Il était, de temps à autre, extrait de cette cellule-fosse, à 5 heures précises, « puis frappé, battu, torturé, passé à tabac, mis sur pont par les éléments du B2 aidés par Hervé Ndong », l’ancien président de l’ONG Convergence décédé en septembre 2017 en France des suite d’une maladie, relate le journal.
« J’ai été sorti de cette cellule grâce à la pression de l’ambassadeur des Etats-Unis. Quand on me sortait de cellule, bourré d’abcès sur le corps, il était difficile pour mes bourreaux de s’approcher de moi à dix mètres, vu que je puais très fort. Avant de me toucher ils m’arrosaient d’eau à l’aide d’un tuyau semblable à un Karcher », révèle Bertrand Zibi.
Des conditions de détention d’une rare atrocité qu’auraient fait vivre les services de sécurité d’Ali Bongo, qui, selon toute vraisemblance, se moquent éperdument des Droits élémentaires des humains.