Trois semaines après le malaise d’Ali Bongo Ondimba à Riyad, en Arabie Saoudite, au Gabon, la vie politique commence à s’organiser sans le chef de l’Etat. Des sources autorisées indiquent que le dirigeant pourrait être transféré en France, en Grande-Bretagne ou au Maroc.
Au Gabon, les autorités semblent se préparer à gérer une longue absence, dont le premier enjeu est d’éviter une vacance du pouvoir. Si tel était le cas, la présidente du Sénat devrait assurer un intérim avant que soit organisée une élection présidentielle, dans un délai maximum de 60 jours. Ce scénario a été évité par la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, qui, sur requête du Premier ministre, a indiqué, mercredi 14 novembre 2018, qu’« en cas d’indisponibilité temporaire du Président, certaines fonctions peuvent être exercées, selon le cas, soit par le vice-président de la République, soit par le Premier ministre ».
Il appartient dès lors au Vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, de convoquer un conseil des ministres d’ici à la fin de semaine, sans en avoir reçu l’autorisation par le chef de l’Etat, comme le prévoyait la Constitution. Pendant ce temps, le chef de l’Etat du gabon est à Riyad, et c’est l’opacité totale sur son état de santé. A part que Ike Ngouoni, porte-parole de la présidence de la République gabonaise, souligne que « l’évolution positive s’est accélérée ces derniers jours, le Président est en phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques ».
Le porte-parole a en outre évoqué des « malaises, vertiges persistants », et autre « saignement justifiant une prise en charge médico-chirurgicale en secteur hautement spécialisé ». Ce qui laisse entrevoir une évacuation dans un autre pays. Trois destinations sont envisagées pour une longue convalescence à durée indéterminée : Londres, Paris et Rabat. « Les hôpitaux parisiens, c’est ce qui se fait de mieux sur le plan médical. Mais pour la tranquillité, Rabat reste le meilleur endroit », explique une source du Monde.
.