Gabon : Ali Bongo désormais libre de ses mouvements


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Ali Bongo
Ali Bongo

Placé en résidence surveillée depuis son renversement, le 30 août, Ali Bongo est désormais libre. Il pourra quitter le pays quand il le voudra.

Fin de résidence surveillée pour Ali Bongo ! L’annonce a été faite dans un communiqué lu ce soir à la télévision gabonaise. « Compte tenu de son état de santé, l’ancien président de la République, Ali Bongo Ondimba, est libre de ses mouvements. Il peut, s’il le souhaite, se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux », déclare le communiqué.

Une décision intervenue après le passage du médiateur de la CEMAC

La décision de libérer Ali Bongo intervient après le passage du médiateur désigné par la CEMAC après le putsch au Gabon. Ce mardi, en effet, le Président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra avait rencontré, à Libreville, le Président de la transition, Brice Oligui Nguema. Les deux ont évoqué la possibilité d’un exil d’Ali Bongo. Puis, le médiateur s’est rendu au domicile d’Ali Bongo avec qui il a également eu des échanges. Sur place, il a pu s’enquérir de l’état de santé du dirigeant évincé. Faustin-Archange Touadéra a aussi discuté avec d’autres composantes de la société gabonaise, à savoir : l’opposition, la société civile, etc.

Le Maroc : probable destination d’Ali Bongo

Si Ali Bongo doit choisir un pays pour s’exiler, la probabilité que ce soit le Maroc est très grande. En effet, les liens très serrés existant depuis des années entre le Gabonais et le roi du Maroc ne sont inconnus de personne. D’ailleurs, lorsque Ali Bongo a été victime d’un AVC en Arabie Saoudite, en 2018, Mohammed VI a tout fait pour qu’il soit évacué dans son pays pour recevoir les soins adéquats. Ali Bongo a ainsi séjourné pendant plusieurs mois dans le royaume chérifien avant de regagner le Gabon. Le souverain marocain, pour sa part, a passé ses dernières vacances au Gabon. Ce mardi, en évoquant la possibilité d’un exil d’Ali Bongo, le Président Touadéra et le général Nguema ont pensé au Maroc. De son côté, Mohammed VI aurait saisi l’opportunité de la visite du président en exercice de la CEEAC pour « sauver » son « frère ».

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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