Dans le souci de stimuler l’investissement et relancer la croissance, le gouvernement gabonais a annoncé la mobilisation de 883 millions de dollars (4 700 milliards FCFA) pendant les trois prochaines années. Contexte économique actuel peu favorable pour ce gigantesque projet, selon certains analystes.
Les autorités gabonaises se préparent pour relancer l’économie durement frappée par une conjoncture renforcée par la crise sanitaire liée au Covid-19. Une relance qui repose sur le modèle du Partenariat public-privé (PPP), afin de mobiliser tous les maillons de la chaîne de production. Plus de 883 millions de dollars (4 700 milliards FCFA) seront mobilisés, pendant les trois prochaines années, afin de stimuler l’investissement et relancer la croissance. Pour certains analystes, le contexte économique actuel peu favorable pourrait compliquer l’implémentation de ce programme « car on ne voit pas concrètement où le gouvernement va trouver ces ressources ».
Parmi les secteurs prioritaires, figurent en bonne place l’agriculture, les infrastructures, les transports, l’industrie, la filière bois, l’éducation, la santé, l’habitat, sans oublier l’énergie. Selon certaines indiscrétions, l’énergie devrait être au centre du dispositif de relance, d’autant que les ressources pétrolières constituent plus de 80% des revenus de ce pays d’Afrique Centrale, 45% du PIB (Produit intérieur brut) et 60 % des recettes budgétaires.
Le secteur pétrolier, qui a été aussi frappé par la crise économique liée à la pandémie du Covid-19, avec les fermetures des frontières, la production nationale de pétrole brut a régressé de 0,8% au cours des trois derniers trimestres pour se situer à 8,1 millions de tonnes, soit 59,55 millions de barils alors que les exportations se sont situées à 7,4 millions de tonnes, soit une baisse de 6,9%.
Avec un taux de croissance de 3,4% en 2019, le Gabon dont le PIB a chuté de cinq points pour se situer à moins de 2%, pourrait voir son taux de croissance tomber à 0,5% en 2020, en raison de l’impact du Covid-19, ajouté à la double conjugaison de la chute de la demande mondiale de ses principaux produits d’exportation et de la baisse des cours des produits de base.