Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, est dans la tourmente. En cause, la situation d’insalubrité dans la quelle se trouve la capitale, Libreville, avec notamment la décision prise par la société en charge des ordures ménagères de suspendre ses activités.
Plus rien ne va au Gabon, du moins côté salubrité. Les populations, notamment celles de Libreville, ne savent plus où donner de la tête, envahies qu’elles sont par des tas d’immondices. La raison, depuis le 1er août dernier, la société de collecte des ordures ménagères à Libreville et ses environs, Averda, a cessé toute activité et réclame le paiement d’une dette d’environ 20 milliards de FCFA due par l’Etat gabonais. La société exige une avance de 6 milliards de FCFA sur l’ensemble de ses créances.
Cette dette, qui s’élevait à 25 milliards de FCFA, au mois de mars dernier, a été réduite grâce à deux paiements, respectivement de 3 milliards et de 2,7 milliards de FCFA, effectué par l’Etat entre mars et mai dernier. Averda, pour justifier son arrêt, affirme avoir épongé ses dettes auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale et des impôts, et se plaint que son fonctionnement serait plombé par cette dette qui ne permet plus à l’entreprise d’investir pour renouveler le parc automobile et autres bacs à ordures.
Cette situation n’a point enchanté Ali Bongo, qui, ne sachant plus où donner de la tête, a convoqué d’urgence le maire de Libreville, Léandre Zue, qui s’est rendu au cabinet du chef de l’Etat en compagnie de Yannick Ongonwou Sonnet, haut commissaire à l’Environnement et au Cadre de Vie. La société Averda dont le contrat expire le 29 décembre 2019 serait disposée à quitter le pays au terme de cette période si le gouvernement gabonais ne s’engage pas à lui verser 700 millions de FCFA par mois pour ses prestations.
Cette situation a par ailleurs provoqué l’ire du chef de l’Etat qui a instruit son gouvernement de régler au plus vite cette question se salubrité qui commence à pourrir la vie des Gabonaises et Gabonais.