Le président de la République du Gabon, Ali Bongo Ondimba, est passé tout près de la mort. En effet, il s’en est fallu de peu pour que Gabonaises et Gabonais ne revoient plus leur cher Président. Décryptage.
Nous sommes le 24 octobre 2018. Alors qu’il se trouve à Riyad, en Arabie Saoudite, le chef de l’Etat du Gabon, Ali Bongo Ondimba, est victime d’un grave AVC (accident vasculaire cérébral). C’est la panique autour du camp présidentiel, la vie du dirigeant est en jeu. L’entourage d’Ali Bongo décide de ne pas prendre de risque et opte pour un traitement rapide sur place. Ali Bongo est pris en charge à Riyad et sa vie est sauve. Mais le Président est touché. Gravement touché même, par l’AVC qui a entraîné une paralysie de ses membres, inférieurs comme supérieurs. Le Président souffre d’une hémiplégie droite. Il est incapable de lever la jambe droite et le bras du même côté. En plus d’être complètement défiguré.
Mohammed VI au secours de son ami et frère
Informé dès le départ de ce qui était arrivé son ami et frère, le roi Mohammed VI s’accorde avec les proches d’Ali Bongo pour le faire évacuer au Maroc afin que le Président de ce pays d’Afrique Centrale entame une rééducation. Ali Bongo quitte Riyad pour Rabat, le 18 novembre 2018. Pour ne rien négliger, le souverain confie la santé d’Ali Bongo à l’armée marocaine, et le dirigeant est pris en charge par l’hôpital militaire de Rabat. La santé d’Ali Bongo est devenue une affaire d’Etat. Mohammed VI veille sur Ali Bongo comme sur la prunelle de ses yeux. Parallèlement, Ali Bongo, conscient d’avoir laissé Gabonaises et Gabonais au pays, et sous sa responsabilité, continue son combat contre la mort. Lequel duel il a été enclenché un 24 octobre de l’An 2018.
Même ses proches n’y croyaient plus
En visite au Maroc, début décembre 2018, le Vice-président du Gabon, Pierre Claver Maganga Moussavou, prédisait le chaos. « Personne ne peut se réjouir de la mort ou de la maladie de quelqu’un d’autre, celui qui n’a jamais connu un AVC, qu’il prie Dieu pour qu’il n’en connaisse jamais (…). De toute façon, je ne le souhaite pas à qui que ce soit, pas même à mon pire ennemi », avait lancé le numéro 2 gabonais. Des mots qui en disaient long, très long sur la gravité de l’état de santé d’Ali Bongo. Mais le chef d’Etat s’accroche. Ali Bongo tient bon, puisqu’il parvient à rester en vie. Mieux, alors qu’il débarquait au Gabon, en janvier, en fauteuil roulant, Ali Bongo, rappelant Soundjata Keïta, eut la force, morale et physique, de se lever de son fauteuil roulant pour se tenir debout.
Rendez-vous donné aux Gabonaises et aux Gabonais
Déjà le 31 décembre 2018, lors du discours à la Nation, à son peuple qu’il tenait tant à rassurer, dans un propos balbutiant, tel un enfant qui prononçait ses premiers mots, Ali Bongo, en père de famille, promettait de « retrouver les Gabonaises et les Gabonais très prochainement ». A cette époque, peu y croyaient encore. Car physiquement, Ali Bongo en était incapable et ses chances de rentrer au Gabon vif étaient peu probables. Pour l’opposition, les dés sont jetés, il faut que soit prononcée la vacance du pouvoir. Mais le 23 mars 2019, Ali Bongo débarque au Gabon, debout. Oui debout, aidé d’une canne. Au bout de six mois de combat, une rude bataille d’ailleurs, le dirigeant avait réussi là où tout pronostic était interdit. Le Président du Gabon était à nouveau debout.
Aujourd’hui, nous sommes le jeudi 24 octobre 2019, un an après, les dernières nouvelles concernant la santé d’Ali Bongo sont plutôt rassurantes. Alors qu’il a failli mourir, il y a un an, jour pour jour.
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