Les ministères en charges des forêts du Gabon et du Cameroun, en partenariat avec la commission européenne, le fonds mondial pour la nature (WWF), et l’association sans but lucratif belge Nature +, ont organisé ce jeudi à Libreville, un atelier consacré au lancement officiel du projet Développement d’alternatives communautaires à l’exploitation forestière illégale, phase 2.
Notre correspondant au Gabon
« Ce projet vise entre autres à réduire l’exploitation illégale et abusive des ressources naturelles, à favoriser la gestion durable des massifs forestiers d’Afrique centrale, à travers une foresterie sociale et communautaire et à augmenter les emplois forestiers, ainsi que les revenus des populations riveraines », ont déclaré les organisateurs de l’atelier.
Le développement de la foresterie sociale et communautaire sur les plans technique, institutionnel et organisationnel en périphérie des aires protégées au Gabon (parc national de Minkébé et l’ axe Lopé-Libreville) et au Cameroun (Réserve de faune du Dja) est également l’un des objectifs de ce projet financé par l’union européenne pour une durée de 5 ans (janvier 2010 – décembre 2014).
Au Gabon, le projet profitera aux populations de 7 villages dont 5 dans la périphérie du parc national de Minkébé et 2 dans le nouveau site qui sera ouvert dans l’axe Parc national de la Lopé-Libreville, alors qu’au Cameroun, le projet appuiera une fédération d’au moins 4 forêts communautaires dans la zone de Messamena.
Les bénéficiaires finaux de ce projet sont essentiellement les populations qui pourront bénéficier de la création future de nouvelles forêts communautaires ou analogues. D’autres bénéficiaires plus ou moins indirects sont entre autres, la communauté internationale à travers l’appui à une contribution à la conservation des bénéfices qu’apportent les forêts tropicales à l’environnement global, puis les importateurs des bois tropicaux africains, à travers la satisfaction de la demande croissante des marchés internationaux pour des produits issus des forêts gérées équitablement.
Ce projet fait suite à une première phase de trois ans qui s’est déroulée de janvier 2006 à décembre 2008. Cette première phase avait été mise en œuvre conjointement au Cameroun, précisément dans le Sud-Est, en périphérie de la Réserve de faune du Dja, et au Gabon, au nord-Est, en périphérie du parc national de Minkébé.