Dépassés par le nombre sans cesse croissant des personnes atteintes par le Coronavirus en dépit des mesures de confinement mises en œuvre depuis des semaines, des syndicats gabonais du secteur de la santé sont montés au créneau pour exiger du gouvernement l’adoption du Covid-Organics malgache et de la Fagacirine gabonaise dans la lutte contre la pandémie.
Le mouvement est porté principalement par deux syndicats : le Syndicat national des personnels de santé (SYNAPS) et le Syndicat national des personnels d’hygiène et d’assainissement (SYNAPHA) qui, dans un communiqué conjoint, ont appelé le gouvernement à se tourner vers le Covid-Organics mis au point à Madagascar, et la Fagacirine élaborée au Gabon même, pour arrêter la progression du Covid-19 dans le pays.
Ce communiqué, rapporté par le média gabonais gabonactu.com, est sans équivoque : « Les bureaux exécutifs du SYNAPS et du SYNAPHA exigent principalement du COPIL l’achat de Covid-organics malgache et/ou de la Fagaricine gabonaise en vue de la prise en charge préventive des populations », peut-on y lire.
Si le Covid-Organics est déjà admis dans plusieurs pays du continent qui ont déjà reçu leurs lots, la Fagacirine mise au point il y a quelques semaines par le docteur Pierre Pyebi Oyoubi, ancien médecin personnel du Président Omar Bongo Ondimba, a été, elle, officiellement présentée à la presse le 7 mai 2020 comme un remède efficace contre le Covid-19. Selon les propos du ministre gabonais de la Santé, ce médicament « serait en étude par le COPIL (Comité de pilotage du plan de veille pour la riposte contre le Coronavirus, ndlr) ».
A cette requête centrale des syndicats s’ajoutent d’autres revendications dont la non-satisfaction pourrait entraîner la paralysie de tous les hôpitaux publics du Gabon pour un mois, à partir du 20 mai 2020, à en croire les responsables du SYNAPS.
A la date d’aujourd’hui, le Gabon compte 863 cas de personnes atteintes par le Covid-19 dont 137 guérisons et 9 décès.