Georges Mpaga, l’un des leaders du mouvement « Publiez ce que vous payez » (PCQVP) a déclaré samedi, au cours d’une conférence de presse à Libreville, que 16 000 jeunes environ vont être formés sous peu à la gestion de la chose publique, dans le cadre d’un vaste projet initié par le fond des nations unies pour la démocratie (FNUD) en partenariat avec la société civile gabonaise.
Dans le cadre d’un vaste projet initié par le FNUD en partenariat avec la société civile gabonaise, environ 16 000 jeunes vont être formés à la gestion de la chose publique, a annoncé samedi, Georges Mpaga, au cours d’une rencontre avec des journalistes à Libreville. Le projet sera officiellement lancé vendredi, 7 juin 2013 à la Chambre de commerce de Libreville, en présence des personnels des nations unies en poste au Gabon.
L’objectif du projet est de susciter l’engagement des jeunes dans la vie civique et politique, notamment par une participation accrue aux élections et à leur intégration dans les instances décisionnelles, pour une prise en compte de leurs besoins dans les politiques de développement du pays. Le projet sera réalisé dans 4 provinces du pays, dont l’Estuaire (Libreville), le Moyen-Ogooué (Lambaréné), l’Ogooué-Maritime (Port-Gentil) et le Woleu-Ntem (Oyem).
« Les actions du projet seront mises en œuvre en utilisant les stratégies de plaidoyer, de communication et de mobilisation sociale et politique », a souligné Georges Mpaga. Il a précisé que la sensibilisation des jeunes se fera à travers l’organisation des caravanes, les causeries, les forums, les conférences publiques dans les établissements scolaires, les universités et les églises. Il y aura aussi la production de programmes radiotélévisés et l’utilisation intensive des nouvelles technologies de l’information et de communication, sans oublier la réalisation des spots publicitaires. L’objectif est de toucher à termes directement environ 16 000 jeunes
et 300 000 indirectement et d’inscrire au moins 50% des jeunes sur les listes électorales.
Prévenir les conflits postélectoraux
« Depuis 1990, date de la pluralité politique, toutes les élections organisées au Gabon sont suivies de fortes contestations, qui aboutissent le plus souvent à des scènes de violences occasionnant des lourdes pertes en matériel et en vies humaines. Les jeunes sont les principaux acteurs de ces violences et la cible des forces de sécurité qui répriment dans le sang et la torture toute contestation et revendications. Ces revendications ont pour origine la pauvreté qui frappe de plein fouet les jeunes et les femmes », a expliqué l’orateur, ajoutant que l’un des objectif de ce projet est également de prévenir les conflits postélectoraux.
Le projet va se réaliser sur deux ans et sera bouclé par un forum national sur l’implication des jeunes dans la vie politique du Gabon. Il se tiendra sur deux jours à Libreville et regroupera environ 250 jeunes leaders et des experts dans de nombreux domaines de la vie politique.