G20 : Mille milliards de dollars pour combattre la crise mondiale


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Le sommet du G20 de Londres marque le retour de la Régulation. De la Politique. Des Etats. La fin du laisser-faire et du laisser passer. Au propre et au figuré. « Un nouvel ordre mondial émerge et avec lui nous entrons dans une nouvelle ère de coopération internationale », déclare le Premier ministre britannique Gordon Brown. En effet, il y a une rupture avec l’orthodoxie traditionnelle du FMI. Les ajustements structurels brutaux sont derrières nous. Ce qui ne veut pas dire qu’il s’agit d’une invitation à la mauvaise gouvernance économique pour les pays africains.

Le patron du, FMI Dominique Strauss-Kahn, n’a pas de tort d’affirmer que le milliard de dollars avancé à l’institution qu’il dirige est « le plus grand plan de relance coordonné jamais décidé ». En effet, le FMI est le grand gagnant du sommet du G20 de Londres. Il obtient le droit de produire 250 milliards de droits spéciaux et surtout de vendre une partie de son stock d’or. De plus, il est désormais en charge de la prévention des crises avec le Forum de stabilité financière.

La Banque mondiale a vu aussi ses capacités financière croître de 100 milliards. Ce qui augmente ses moyens d’intervention dans les pays en développement. Le temps de rechercher des boucs émissaires à la faillite économique s’achève. La théorie du complot contre l’Afrique aussi.

« C’est la faute au FMI », c’est fini

Mais des zones d’ombre subsistent au-delà du triplement des ressources du FMI pour aider les pays les plus vulnérables à faire face à la Dépression mondiale. En effet, il y a la montée des protectionnismes. Qui signifie fermeture des marchés, disparition des débouchés pour les pays du Sud en général et africains en particuliers.
Ensuite, il y a toujours cette incertitude qui bouche l’horizon sur la fin de la crise. Difficile dans ces conditions de définir une stratégie économique vertueuse.

Le sud-africain Kgaléja Motlanthe, président du seul pays du continent membre du G 20, a déclaré « les pas décisifs et courageux qui ont été accomplis pour enrayer la chute libre pourraient ne pas être suffisants pour répondre à l’impact global de cette crise », exceptionnelle et sans précédent depuis 1929.

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Bolya Baenga, est un écrivain congolais. Ses derniers ouvrages parus sont «Afrique, le Maillon Faible » (2002) et « La Profanation des vagins (2005) aux Editions Le Serpent
à plume.

Désiré Bolya Baenga
LIRE LA BIO
Bolya Baenga, intellectuel polymorphe et écrivain congolais au regard acéré, a marqué la littérature et la pensée africaine par son engagement sans concession. Romancier, essayiste et criminologue de formation, il a su tisser une œuvre où s’entrelacent critique sociale, humour mordant et quête identitaire. Son écriture, à la fois incisive et foisonnante, explore les marges, les non-dits et les fractures du monde contemporain, avec une prédilection pour les récits noirs et les enquêtes troublantes. Entre la fiction et l’analyse sociopolitique, Bolya Baenga s’est imposé comme une voix singulière et libre, bousculant les certitudes et révélant les complexités d’un continent en perpétuelle mutation. Sa participation régulière à Afrik.com était un honneur pour notre journal.
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