Fyah Wyah, digne héritier de Bob Marley ?


Lecture 5 min.
arton13603

Fyah Wyah, un nom qui sonne plutôt inuit? Mais non, c’est le prénom d’un Jamaicain qui chante la paix! Son répertoire, rythmé par des accords de reggae et des sonorités de gospel, donne de l’épaisseur à son message, souvent transfiguré par la tendance Reggatone. Classé n°1 sur myspace en reggae, puis déclaré n°1 des charts américains depuis une semaine où son titre « the good words », caracole en tête des écoutes et des téléchargements actifs. Interview.

Fyah Wyah ne doit sa notoriété qu’à la qualité de sa musique alliée à des textes d’amour et de tolérance, dont le monde semble manquer cruellement. Certains parlent même de l’émergence d’un héritier de Bob Marley. L’artiste, qui vit en Pensylvanie, aux USA, nous a accordé un entretien.

Afrik.com : Quand avez-vous commencé à chanter ?

Fyah Wyah :
J’ai commencé le chant dès l’âge de 4 ans. A l’époque je dansais aussi. Puis à 13 ans, j’étais l’amuseur de la galerie, j’animais les dîners de famille.

Afrik.com : Pourquoi le chant et la danse ?

Fyah Wyah :
Ma mère chantait du gospel à l’église… Je m’asseyais derrière l’orchestre et j’écoutais, je m’imprégnais de la musique en total live. Ca me faisait vibrer intérieurement.

Afrik.com : Quand avez-vous commencé à écrire de la poésie?

Fyah Wyah :
J’ai commencé à écrire de la poésie avant de chanter, car j’ai toujours ressenti l’envie d’encourager les autres. J’aime rire, sourire, dire bonjour et le répéter pour faire régner la bonne humeur. La poésie me permet de faire ça.

Afrik.com : Vous parlez souvent de message. Quel est donc votre message pour le monde ?

Fyah Wyah :
Vous savez, je ne suis pas un messie. Mais, oui, j’ai un message : « Re-visiter », plus précisément, « se visiter » et se « revisiter » soi même…

Afrik.com : Qu’entendez-vous par se visiter et se revisiter ?

Fyah Wyah :
C’est une sorte de nettoyage intérieur, qui vous fait vous sentir, plus clean, plus léger et plus serein. Ca nous concerne tous autant que nous sommes. Il y a un filtre spirituel qui nous permet de réouvrir une nouvelle page, blanche, à chaque visite intérieure. Et cette page, elle peut être le décor d’une nouvelle peinture tendre et belle, portant plus haut notre âme dans un espace temporel de la Terre.

Afrik.com : Et quel est votre message pour les nouvelles générations ?

Fyah Wyah :
Les générations futures sont les graines de la Terre, elles devraient ouvrir leur esprit et leur cœur plus qu’on a pu le faire nous-même. Il n’y a que comme ça qu’elles pourront prétendre continuer à pousser en rythme avec la Terre. L’esprit est d’une telle puissance que s’il est ouvert, cela démultiplie la connaissance, le savoir. Or c’est par le savoir que l’on pourra vaincre l’ignorance et la bêtise, souvent associées à des actes de violences et d’intolérance, vis-à-vis des hommes mais aussi de la planète elle-même.

Afrik.com : Pourriez vous définir votre musique?

Fyah Wyah :
J’utilise la musique et la chanson pour exprimer ma poésie. Ce sont mes mots pour restaurer la joie et l’espoir. Cela peut se construire en chacun de nous à travers l’écoute de ma musique. Et comme je suis Jamaicain d’origine, je puise les rythmes et les sonorités dans mes racines.

Afrik.com : Pensez-vous avoir créé un nouveau style, en rapport avec les alertes récentes sur l’état de santé alarmant de la planète ?

Fyah Wyah :
Je ne pense pas avoir créé un style, mais j’ai deux originalités : 1-Si vous faites une chanson sur vous, il faut que ça soit votre propre chanson. 2- L’encouragement, est la source de la réussite. Quand vous regardez un match de foot, les joueurs qui marquent des buts sont encouragés par leur coach de manière très simple. Et c’est leur leitmotiv pour gagner. Dans mes chansons, c’est la même chose, j’encourage car j’ai beaucoup lu et appris sur la simplicité de la vie. Il n’y a rien de religieux dans ce que je fais, juste du naturel, du psyché naturel qui a besoin d’être encouragé. Car nous vivons tous grâce à notre moi intérieur qui nous fait avancer ou reculer, c’est selon.

Afrik.com : Selon ?

Fyah Wyah :
Oui, chacun d’entre nous détient sa propre clé, il doit juste apprendre à l’utiliser pour ouvrir la bonne serrure. Moi par exemple j’aimerais venir chanter à Paris, je dois trouver la clé pour Paris, sinon ça ne collera pas. « If keyless, Clue less », sans clé pas de solution, pas d’harmonie.

Afrik.com : Pourquoi Paris ? C’est si important ?

Fyah Wyah :
La France c’est la référence universelle d’un certain standard de culture, d’une certaine idée de la démocratie. C’est un genre de baromètre pour le reste du monde. Dans ce monde globalisant, la France détient une belle part dans la mode, mais aussi la musique et surtout l’histoire. Et pour ça, Paris représente l’angle universel de la globalisation. Je pense même que c’est de ce point que s’accroîtra le rayonnement de l’humain vers l’unité. Je m’imagine un nouveau rayonnement pour les gens par la richesse de la culture métissée. Le point de mire du monde, c’est l’AMOUR. Et quelle autre ville que Paris peut le mieux représenter l’AMOUR ? Love is the key for everything ! L’amour est la clé de tout…

 Pour écouter et en savoir plus, visitez le site de Fyah Wyah

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News