Les premiers pas sur le continent africain de l’entreprise française de free-lancing sur Internet, Freelance.com, sont prometteurs. Sa filiale marocaine, créée en 2000, connaît une forte progression et enregistre des bénéfices.
Société française de free-lancing sur Internet créée en 1996, Freelance.com, est partie à la conquête du continent africain en 2000. Première filiale ouverte en Afrique : celle du Maroc. Un pays dans lequel il a fallu pour y « institutionnaliser le free-lancing », expliciter un terme encore inconnu du monde du travail marocain. « Les gens travaillaient en indépendants mais n’utilisaient pas le terme », explique Mohamed Benboubker, directeur général de Freelance.com Maroc.
« Nous avons donc expliqué ce que le mot de free-lancing voulait dire. Il nous a fallu également instaurer une logique de free-lancing sur le marché du travail marocain, ce qui n’est toujours pas acquis », poursuit-il. Pour cela, Freelance.com Maroc s’est appliquée à démontrer les avantages du recrutement de free-lance. « Pour une mission limitée dans le temps, l’embauche coûte cher et complique les procédures. » Rapidement, Freelance.com Maroc a réussi à toucher de grosses entreprises : la Société Générale, IBM, la BMCE ou encore Microsoft.
Bouche à oreille
Autre travail de taille avant que l’activité de l’entreprise ne démarre vraiment : construire une base de données pour le Maroc. « Nous avons commencé avec dix free-lance, nous sommes aujourd’hui à plus d’un millier. Tout cela avec le bouche à oreille. Nous avons toujours refusé de faire de la publicité pour trouver des CV, car cela ne nous intéresse pas d’avoir 20 ou 30 000 CV sur notre site. Pourtant, avec le taux de chômage que connaît le Maroc aujourd’hui, on pourrait rapidement atteindre ces chiffres », remarque Mohamed Benboubker.
Freelance.com Maroc opte pour la qualité : « Nous nous assurons que les CV sont exacts et nous rencontrons les personnes qui veulent travailler avec nous avant de proposer leurs profils sur le site, c’est primordial ». L’entreprise couvre deux autres secteurs à part celui de l’informatique, le consulting et la communication-publicité (qui regroupe des professionnels divers : journalistes, photographes, traducteurs, publicitaires…).
Freelance.com Maroc pousse sa logique jusqu’au bout : ses sept commerciaux sont aussi… des free-lance. Et ça marche : elle est cette année la première filiale de Freelance France à atteindre l’équilibre financier. « La maison-mère est ravie. Nous avons réalisé une très belle progression alors que le Maroc semblait être une zone perdue et peu intéressante », se réjouit Mohamed Benboubker. Après l’Allemagne, l’Espagne, les Etats-Unis, les Caraïbes ou encore le Mexique, Freelance.com semble bien partie pour conquérir le continent Noir.