Hier 16 juillet 2024, Interpol a dévoilé les résultats d’une vaste opération de lutte contre la fraude financière, nommée Jackal III. Orchestrée sur plusieurs mois, cette initiative a abouti à l’arrestation de 300 personnes. Elle a aussi permis de saisir des actifs d’une valeur approximative de 3 millions d’euros. Les forces de sécurité ont identifié plus de 400 suspects et bloqué 720 comptes bancaires.
Cette action porte un coup significatif aux réseaux criminels en Afrique de l’Ouest et au-delà.
Les cibles principales : Black Axe et autres syndicats criminels
Essentiellement, l’opération Jackal III s’est concentrée sur des groupes criminels ouest-africains, y compris le tristement célèbre Black Axe. Les forces de l’ordre ont spécifiquement ciblé ce groupe nigérian, connu pour son implication dans la cyberfraude, la traite d’êtres humains et le trafic de drogue. Par exemple, en Argentine, les autorités ont réussi à démanteler un réseau dirigé par Black Axe. Elles ont arrêté 72 suspects, gelé une centaine de comptes bancaires et saisi plus d’un million d’euros en faux billets.
Une collaboration internationale capitale
Isaac Oginni, directeur du même centre chez INTERPOL, a mis en avant l’importance cruciale de la collaboration internationale. Grâce à un partage efficace et en temps réel d’informations, ainsi qu’à une coordination étroite entre les forces de police, l’opération Jackal III a impliqué 21 pays sur cinq continents. Ces efforts conjoints ont permis d’atteindre les objectifs fixés. Des pays comme l’Argentine, le Portugal, et la Suisse ont été particulièrement impliqués dans ce succès international.
Des victimes partout dans le monde
Les répercussions de ces fraudes sont catastrophiques pour les victimes. En Argentine, par exemple, plus de 160 personnes ont subi de lourdes pertes financières. Certaines ont même été contraintes de vendre leur domicile ou de souscrire à des emprunts pour compenser les fonds volés. Les criminels font souvent appel à des passeurs d’argent pour ouvrir des comptes bancaires à travers le monde. Ils compliquent ainsi le suivi des flux financiers illégaux.
Un avenir sous surveillance
Diego Verdun, directeur du Bureau central national d’Argentine, a conclu en affirmant que cette opération prouve que les cybercriminels ne peuvent échapper à la surveillance. Ces forces de l’ordre internationales sont constamment à l’affût. En traçant l’argent issu de la criminalité, INTERPOL et ses partenaires s’assurent que les criminels seront poursuivis et traduits en justice, où qu’ils se cachent.