A la demande du président français, la ministre française déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui, séjournera à Kinshasa du 25 au 28 juillet. Les conclusions de cette visite en amont du 14e sommet de la Francophonie, prévu en octobre prochain dans la capitale congolaise, devraient influencer François Hollande dans son choix de boycotter ou non l’évènement.
A la demande expresse de François Hollande, Yamina Benguigui est arrivée aujourd’hui en République démocratique du Congo (RDC). Elle devrait séjourner dans la capitale jusqu’au 28 juillet. Cette visite a pour but d’éclairer le chef de l’Etat français sur son choix de se rendre ou non au 14e sommet de la Francophonie, organisé en octobre prochain à Kinshasa. Ce dernier souhaite en effet se démarquer du président congolais Joseph Kabila, peu attaché à la démocratie et aux droits de l’homme. Yamina Benguigui doit rencontrer les dirigeants du pays, dont Kabila, ainsi que des membres de l’opposition et de la société civile.
Cette visite n’est pas, d’après les déclarations de l’Elysée, un signe annonciateur de la venue de François Hollande, surtout pas ! Or, la situation dans l’est de la RDC et les intérêts de la France dans le pays pousseront sans doute François Hollande à mesurer davantage ses positions.
Bégaiement diplomatique
L’opposition congolaise et de nombreuses ONG ont demandé le boycott de la rencontre afin de dénoncer le pouvoir en place, peu respectueux des citoyens congolais et de leurs droits. Voir ci-dessous la vidéo de la manifestation à Paris :
Aucune décision n’a encore été prise à Paris. Toutefois, un communiqué de l’Elysée indiquait, il y a peu, que les autorités congolaises devaient « démontrer leur réelle volonté de promouvoir la démocratie et l’Etat de droit ». Coup d’épée dans l’eau. Premiers pas visiblement difficiles pour François Hollande en Afrique. Jugé hypocrite par certains, ou alors tout simplement en rupture avec les vieux automatismes « françafricains » par d’autres.
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