Le nom du successeur d’Abdou Diouf est attendu ce dimanche au sommet de la Francophonie, à Dakar, où les chefs d’Etat membres sont réunis à huis clos pour désigner le nouveau Secrétaire général. Mais jusqu’à présent aucun nom n’a encore circulé. Afrik.com revient sur les candidats favoris à la succession d’Abdou Diouf.
C’est ce dimanche après-midi, à priori, que le nom du successeur d’Abdou Diouf au poste de secrétaire général de l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) sera annoncé. C’est en effet l’un des enjeux de ce 15ème sommet à Dakar de l’organisation, qui a ouvert ses portes samedi, à Dakar, à Diamnadio. Depuis ce dimanche matin les chefs d’Etat membres de l’institution sont réunis dans un strict huis clos pour décider qui reprendra le flambeau.
Alors qui des quatre candidats au prestigieux fauteuil ? La Canadienne Michaëlle Jean, ex-gouverneure du Canada, représentante de la reine d’Angleterre, le Congolais Henri Lopes, ambassadeur du Congo en France, le Mauricien Jean Claude de L’Estrac ou le Burundais Pierre Buyoya, ex-chef d’Etat du Burundi ?
Les candidats favoris
En plus d’avoir été ex-gouverneure du Canada, un poste considéré au même titre que les fonctions de chef d’Etat, la Canadienne Michaëlle Jean, originaire de Haïti, a aussi été journaliste et a le sens du verbe. Elle aurait séduit plusieurs chefs d’Etat africains, notamment lors de ses tournées en Afrique. Mais le fait qu’elle soit originaire d’Haïti ne lui est pas favorable pour briguer le poste, car de nombreux dirigeants du continent, ainsi que Paris, veulent que la Francophonie reste aux mains des Africains.
Henri Lopes, ambassadeur du Congo en France, est connu pour sa grande culture générale, et pour être un homme posé. Mais le fait qu’il soit vu comme le candidat du président congolais, Denis Sassou Nguesso, régulièrement pointé du doigt par les ONG de défense des droits de l’Homme, est un point négatif pour certains. Mais, d’aucuns disent qu’il part avec la faveur des pronostics, et qu’il a toutes les chances d’être désigné pour succéder à Abdou Diouf.
L’ex-Président burundais Pierre Buyoya a un atout parce qu’il a été chef d’Etat. Et l’OIF admet d’ailleurs qu’elle préférera que ce soit un chef d’Etat qui poursuive l’œuvre d’Abdou Diouf. Seulement le Burundais est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat alors même que la Francophonie affirme prôner les valeurs de démocratie et de paix. Un passé qui met l’institution dans une mauvaise position.
Quant au Mauricien Jean-Claude de l’Estrac, son plus grand atout c’est d’être un grand diplomate, et un homme de dialogue. Mais Maurice n’est pas suffisamment représentatif de l’Afrique pour certains membres de l’OIF pour lui permettre de briguer cette fonction.
Face à toutes ces incertitudes, et le manque de consensus sur les candidats, on parle d’un candidat surprise, qui pourrait être désigné contre toute attente. Dans tous les cas, si c’est l’un des quatre candidats favoris qui est désigné, il pourrait bien avoir été choisi par défaut et non à l’unanimité.