Le président de la République française, François Hollande a saisi l’opportunité de la « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions » pour préciser que l’esclavage ne pourra jamais être jamais réparé.
La « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions » célébrée ce 10 mai 2014 dans le Jardin de Luxembourg a été une occasion pour le Président François Hollande de donner sa position sur l’esclavage qui, selon lui, ne pourra jamais être réparé.
Interpellé par Public Sénat quant à une réparation de l’esclavage, François Hollande de préciser qu’il est possible d’envisager une « réparation morale », avant d’indiquer qu’ « on ne réparera jamais l’esclavage ». Pour Hollande, l’esclavage est « une tâche qui est pour l’histoire de l’humanité, et qui ne peut pas se dissoudre. Et je ne sais pas par quel moyen nous pourrions faire ce travail (de réparation). Je ne le veux pas, je ne le demande pas ».
François Hollande dit comprendre « qu’il y ait ce débat, mais je ne veux pas y participer, parce que je considère que nous avons d’abord à commémorer, à faire un travail de mémoire, de vigilance et ne pas nous lancer dans je ne sais quelle indemnisation, par rapport à qui ? Même si nous le savons, par rapport à quoi ? ».
Le dirigeant français souligne que « nous devons faire toujours ce retour par rapport à ce qui a été notre histoire, avec effectivement cette part d’ombre que nous ne devons pas dissimuler, et la la lumière de tous ces esclaves qui se sont battus pour la libération, l’émancipation. Et la République qui a fait son devoir, tard (…) », reconnaissant que la République est arrivée tard dans l’histoire de la France.