La République démocratique du Congo est à la 151e place sur les 180 pays répertoriés par Reporters sans frontières (RSF) dans le classement mondial de la liberté de la presse 2014. Comment expliquer une telle position ? Les participants à la première édition du « Forum International pour la Liberté de la Presse en RDC », prévue le 27 mars à Paris, vont tenter d’apporter des réponses à cette problématique.
Ils seront près d’une vingtaine de journalistes, avocats ou militants d’ONG à débattre au « Forum International pour la Liberté de la Presse, contre l’Impunité et les Droits de l’Homme en République démocratique du Congo (RDC) », le 27 mars à Paris. A l’initiative du collectif des journalistes congolais de France et de l’espace Schengen, de Roger Bongos du média Afrique Rédaction, de Lilo Miango du magazine Ngambo Na Ngambo et de Freddy Mulongo du Réveil FM international. Cette édition inédite a pour objectif « d’éclairer l’opinion internationale sur l’impunité dont bénéficie les commanditaires de crimes et des violations des droits de l’Homme » en République démocratique du Congo (RDC), indiquent les organisateurs.
La place qu’occupe la RDC dans le classement mondial de la liberté de la presse 2014 de Reporter Sans Frontières (RSF) est sans appel : 151e sur 180 pays. Pas moins de seize journalistes ont été tués en RDC durant l’exercice de leur profession, dont le dernier en date est le journaliste Kennedy Germain Mumbere Muliwavyo de la Radio Télévision Muungano d’Oïcha. Ce dernier a été tué le 16 février dernier à Beni, au nord-est de la RDC des suites de blessures par balles à la tête et à l’abdomen lors d’une attaque de rebelles ougandais de l’ADF/Nalu le 15 février 2014, rappellent les organisateurs du Forum.
« Que sont devenus les assassins et commanditaires de la mort de nos confrères ? », s’interrogent les journalistes à l’origine de l’évènement. Ceux-ci fustigent le régime de Joseph Kabila accusé d’être le « garant de cette impunité ».
Sept thèmes principaux seront abordés pendant la rencontre : « la privatisation de la liberté de la presse en RDC », « les assassinats et emprisonnements multiples de journalistes », « les rébellions et le métier de journaliste », « les intimidations du pouvoir et la caporalisation de la corporation », « les pistes et solutions », « les recommandations auprès du gouvernement », et « la mise en place d’un observatoire de la liberté de la presse et contre l’impunité en Afrique ».
Les débats auront lieu jeudi 27 mars, de 14 heures à 18 heures, au Press Club de France de l’Hôtel Pullman (Montparnasse), à Paris.