Le tribunal de Nanterre, en région parisienne, a requis ce lundi une peine de trois ans de prison contre l’ex-homme d’affaires algérien Rafik Abdelmoumene Khalifa.
Le tribunal correctionnel de Nanterre, en banlieue parisienne, a requis, lundi 16 juin, trois ans de prison contre Rafik Khalifa. L’ex-homme d’affaires algérien est poursuivi pour banqueroute et détournements de fonds.
« C’est le noyau dur de cette affaire », a souligné le procureur qui a requis cette sentence, décrivant un homme « talentueux », « vraisemblablement capricieux » et « formidablement ambitieux ». C’est toutefois un procès par contumace qui se déroule en France, l’Algérie ayant refusé d’envoyer Khalifa vers la France afin qu’il y soit jugé.
Dix autres personnes sont également poursuivies, dont son ex-femme Nadia Amirouchen, un notaire, des anciens représentants de l’entreprise en France ainsi qu’un constructeur et équipementier aéronautique. Le parquet a requis des peines de six mois de prison avec sursis à deux ans de réclusion, dont 20 mois avec sursis, à leur encontre et des amendes de 10 000 à 80 000 euros.
La chute du groupe Khalifa a causé un préjudice estimé entre 1,5 et 5 milliards de dollars (1,15 à 3,75 milliards d’euros) à l’Etat algérien et aux épargnants.
Le procès se poursuit ces mardi et mercredi avec les plaidoiries de la défense. Un autre procès est attendu en Algérie cette fois-ci où l’ex-magnat est détenu depuis six mois, après avoir été extradé par Londres, où il s’était réfugié, vers Alger.