France Télécom a dévoilé lundi son plan de conquête : se concentrer sur l’Afrique et le Moyen Orient pour séduire de nouveaux clients.
L’Afrique, un potentiel de croissance « gigantesque » qui attire France Télécom. L’opérateur français qui devrait être rebaptisé Orange en 2012 compte doubler son chiffre d’affaires sur le continent d’ici cinq ans. Confronté à une concurrence de plus en plus rude dans les pays développés, l’opérateur va se concentrer « sur l’Afrique et le Moyen-Orient, parce que c’est la zone où on est aujourd’hui les plus forts dans les pays émergents », a expliqué lundi Stéphane Richard, le nouveau patron du groupe.
Déjà présent dans près de 20 pays africains [[Botswana, Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Egypte, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Équatoriale, Ile Maurice, Kenya, Madagascar, Mali, Ouganda, Sénégal, Tunisie]], Orange compte y doubler ses revenus d’ici 3 à 5 ans. C’est sur le continent que l’opérateur, actuellement 5e au monde en terme de clientèle, compte séduire l’essentiel des 110 millions de nouveaux clients qu’il prévoit d’ici à 2015. « Si on y arrive, en 2015, environ 5% de l’humanité sera client chez Orange », qui compterait alors 300 millions de clients, espère Stéphane Richard.
Il estime que les pays africains ont « un potentiel de montée en valeur qui est gigantesque. Cette zone, on va la labourer, on va la labourer systématiquement, du haut jusqu’en bas et de l’ouest à l’est en regardant toutes les opportunités qui sont intéressantes pour nous », a-t-il ajouté. France Télécom veut y acquérir pour 5 à 7 milliards d’euros sur cinq ans de nouvelles licences, prendre des participations dans des opérateurs déjà existants et acquérir des portefeuilles d’actifs déjà constitués.
France Télécom, qui a mis en place en Afrique de l’ouest le système de paiement sur mobile Orange Money, espère faire passer progressivement ses clients à l’abonnement, bien plus rentable. Aujourd’hui, 90 à 100% des Africains utilisent des cartes prépayées.
lire aussi :
Internet haut débit : l’Afrique de l’Ouest dans les starting-blocks
Les ambitions africaines de France Télécom