France/RDC : Héritier privé d’Olympia par les « Combattants »


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A la suite de troubles violents provoqués samedi 15 juillet à proximité de l’Olympia, la salle de spectacle où il devait se produire, la Préfecture de police de Paris a ordonné à 18 heures l’annulation du concert d’Héritier Watanabe, jeune chanteur congolais, pour la carrière internationale duquel ce passage à l’Olympia était une date importante.

La Préfecture de Police de Paris avait déjà interdit plus tôt dans la journée toute manifestation autour de l’Olympia en raison de « risques de troubles à l’ordre public ».

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Le déploiement des forces de l’ordre était important, mais n’a pas suffi à éviter l’arrivée d’une « voiture kamikaze » sur le Boulevard de la Madeleine, à quelques centaines de mètres de la mythique salle de concert du Boulevard des Capucines…

Les trois occupants du véhicule stationnèrent en pleine voie, et l’abandonnèrent en courant au moment où ils l’enflammaient, provoquant incendie et panique au milieu de la circulation.

Un peu avant 17 heures, déjà, en dépit de l’interdiction de cette manifestation, il y avait eu « des débordements, en particulier vers la place de l’Opéra où des poubelles ont été incendiées », relate un communiqué de la préfecture de police, dénonçant des « débordements inacceptables ».

Les touristes américains, nombreux dans la capitale française, redoutèrent alors une action terroriste d’envergure, et commencèrent à fuir…

Un reporter présent sur les lieux a livré sur Twitter une chronique éclairante de l’enchaînement des événements : affrontements avec les forces de l’ordre, annulation du concert, joie des manifestants…

Plus éclairant encore le déchaînement des twitt anti-congolais, racistes, xénophobes, hostiles aux Zaïrois… qui a suivi.

Dès 17h30, la police avait procédé à trois interpellations. Les investigations se poursuivaient pour identifier les auteurs des troubles, expliquait la Préfecture de Police.

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Résultat accablant de cet affrontement inter-congolais sur le sol français : ce commentaire d’un organisateur de concert, croisé ce soir dans le quartier de la Bastille : « Les artistes congolais ne se produiront plus en France. C’est navrant. Plus aucune salle ne voudra les programmer. Tant mieux pour les Sénégalais et les Ivoiriens… »

AFRIK.COM a toujours défendu la liberté d’expression, partout dans le monde, et la liberté des artistes. La musique est un art de réconciliation, les concerts sont des espaces de fraternisation et de dialogue. Que penser ce soir, devant ce débordement de propos qui blessent l’Afrique, devant cette intolérance joyeusement autoproclamée ?

Comment ne pas voir que les « combattants » ont marqué ce soir un but… contre leur camp ! Car les réactions des témoins, comme celles des réseaux sociaux, sont unanimes pour déplorer leur action, et regretter ses conséquences : la mise à l’écart de la culture congolaise, et la dégradation de l’image du Congo.

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