La ville de Villiers-le-Bel a connu une soirée plutôt calme. Dans la nuit de mardi à mercredi, un millier d’hommes, des CRS et des groupes de la BAC, les brigades anti-criminalité, ont arpenté les rues à la recherche des émeutiers, en vain. Au lendemain de cette démonstration de force, Nicolas Sarkozy s’est rendu en banlieue parisienne et a condamné les actes de violence.
Le calme est revenu dans la nuit de mardi à mercredi. Au final : quelques actes de vandalisme, des voitures carbonisées et des incendies mineurs et isolés dans les municipalités voisines de Villiers-le-bel, dans le Val d’Oise. Mais rien à voir avec les deux jours de violences consécutives dans le départment, à la suite de la mort de deux adolescents dans une collision avec une voiture de police.
De retour de sa visite en Chine, le président français, Nicolas Sarkozy s’est aussi rendu à l’Hôpital d’Eaubonne, dans la banlieue nord-est, au chevet d’un commissaire divisionnaire grièvement blessé dimanche. A sa sortie, d’après l’AFP, il a déclaré que « ceux qui avaient pris la responsabilité de tirer sur des fonctionnaires se retrouveront devant la cour d’assises ». Durant les nuits précédentes, près de 130 policiers avaient été blessés. Nicolas Sarkozy a promis qu’ « il retrouverait les tireurs ». Le Chef d’Etat a reçu, à l’Elysée, le maire de Villiers-le-Bel et les parents des deux adolescents tués, Mohsin Sehhouli et Lakamy Samoura. M. Sarkozy « a indiqué qu’une information judiciaire serait ouverte et qu’un juge d’instruction serait désigné », a déclaré l’avocat des familles, Me Jean-Pierre Mignard. Il a salué une « décision juste », « un geste de justice et un geste d’apaisement dont nous voudrions (…) qu’il soit compris partout pour que la paix, le calme et la tranquillité reviennent dans les esprits ».
Une nuit plutôt paisible
La nuit dernière des forces de police, composés de CRS et de groupes de la BAC, les brigades anti-criminalité, ont ratissé les rues désertes de Villiers-le Bel sous le regard perplexe, selon Le Monde, des journalistes invités à cette occasion. Le quotidien français relate que « l’un des deux hélicoptères qui survolaient la ville, a allumé un puissant projecteur et commencé à balayer lentement les rues » tandis qu’ « à terre, les commandants des forces de l’ordre, ont aligné leurs troupes en rang par deux sur les trottoirs et commencé à ratisser la cité, rue par rue, jusqu’aux barres HLM ». Les autorités locales ont affirmé que la nuit de mardi à mercredi, dans la ville de banlieue parisienne, avait été « beaucoup plus calme ».
Tandis que Villiers-le-Bel baignait dans une atmosphère plutôt paisible, Montpellier et les cités du Mirail à Toulouse s’embrasaient. Destructions de locaux, incendies de voitures, la fièvre est montée, hier soir, dans les quartiers jugés difficiles de la ville rose. D’après le quotidien régional Le Dauphiné, les jeunes ont « mis le feu à des véhicules » et quelques uns d’entre d’eux « ont arrosé de manière agressive les véhicules de la police et les pompiers » sans faire de blessés. Cette émeute serait-elle un écho de la colère des jeunes de Villiers-le-Bel ou la manifestation d’une tension qui va croissante?
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