Selon le quotidien italien La Repubblica, des émissaires du maréchal Haftar, conduits par son propre fils, auraient été reçus le 4 avril à Paris quelques heures avant le début de l’offensive de l’ANL sur Tripoli.
A quel jeu joue donc la France avec la Libye ? Déjà largement suspecté d’être à l’origine du chaos qui règne actuellement dans le pays en raison de l’implication de l’ancien président Nicolas Sarkozy dans le déclenchement de la guerre, la France continue-elle à jouer double jeu ?
C’est en tous cas ce que pense la presse transalpine et c’est le quotidien La Repubblica qui révèle que le 4 avril, le fils du général Haftar était à Paris pour tenir des réunions avec des représentants du Gouvernement français. La présence de Saddam Haftar, commandant militaire des forces de Benghazi dans la capitale française, était restée cachée mais a été identifiée grâce à la trace de son avion qui qui a décollé de Paris pour se rendre à Benghazi le 5 avril.
La question qui se pose alors logiquement est donc de savoir si la France a été mise au courant de vol l’offensive sur Tripoli du Commandant Haftar qui a démarré le lendemain. Qui étaient les représentants des deux pays lors de cette réunion, et les représentants libyens ont-ils fait part de leur projet militaire aux autorités françaises, c’est ce que pense en tous cas le quotidien italien.
Coté français, on s’est empressé de nier avoir été prévenus d’une offensive sur Tripoli, sans pour autant réfuter que cette réunion se soit tenue.
M. Jean-Yves Le Drian, le Ministre français des Affaire étrangères, s’est rendu en Libye les 18 et 19 mars pour encourager le Premier ministre, M. Fayez Sarraj, et le maréchal Haftar à finaliser un accord politique sur les principes dont ils étaient convenus à Abou Dabi, et pour réaffirmer le plein soutien de la France à la médiation menée par le Représentant spécial des Nations unies, M. Ghassan Salamé.
Le Quai d’Orsay rappelle que La France s’est associée avec ses partenaires américains, britanniques, italiens et émiriens à toutes les déclarations appelant à la cessation des hostilités. Elle se mobilise au Conseil de sécurité des Nations unies, dans le cadre du G7 et de l’Union européenne. Le Président de la République française, Emmanuel Macron, s’est entretenu avec le Secrétaire général des Nations unies, M. Antonio Guterres, avec le Premier ministre libyen, M. Fayez Sarraj et le maréchal Haftar, pour rappeler nos priorités qui sont la cessation des hostilités et la reprise du dialogue, ainsi que le soutien à la médiation des Nations unies pour relancer le processus politique.
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