Après les déclarations du New-York Times sur la découverte de missile français sur une base de l’armée d’Haftar, le Ministère de la Défense de la République française se défend en déclarant que « Les missiles Javelin trouvés à Gharian appartiennent effectivement aux armées françaises, qui les avaient achetés aux Etats-Unis » mais ces missiles seraient inutilisables et devaient être détruits.
Mardi, le New-York Times faisait des révélation mettant en cause la neutralité française dans le conflit libyen. Le grand groupe de presse américain affirmait que des missiles antichars Javelin de fabrication américaine, trouvé sur une base de l’armée du général Khalifa Haftar, étaient propriété de l’armée française, une position totalement illégale alors que la Libye est soumise à un embargo sur les armes sur décision de l’ONU.
Ce mercredi, le ministère de la Défense d’Emmanuel Macron a déclaré que les missiles rn cause e étaient destinés à « l’autoprotection d’une unité militaire française déployée dans le but de mener des opérations de renseignement et de lutte contre le terrorisme (…) et qu’il étaient endommagés et inutilisables, les armements étaient provisoirement stockés dans un dépôt avant leur destruction« , a déclaré le ministère dans un communiqué. Pour autant, ce n’est pas la première fois que la France est pris la main dans le sac d’une interférence avec les demandes de l’ONU, lire France – Libye les liaisons dangereuses : les émissaires du Commandant Haftar reçus à Paris avant l’offensive ?
La cache de quatre missiles antichars Javelin a été découverte par des forces fidèles au gouvernement de l’Accord national dirigé par Fayez al-Sarraj à Gheryan, dans les montagnes au sud de Tripoli, le 26 juin, avait rapporté le New York Times. Pourtant, en juin dernier l’ONU a renouvelé pour un an l’embargo sur les armes en Libye.
