En visite à Paris ce mercredi, la présidente du Liberia, Ellen Johson Sirleaf, a été faite Grand’Croix de la Légion d’Honneur. Une manière pour le président français François Hollande de saluer une exemplarité s’étendant « bien au-delà de l’Afrique ».
En visite à Paris ce mercredi, la présidente du Liberia, Ellen Jonhson Sirleaf, a été faite Grand’Croix de la Légion d’Honneur, rapporte l’AngolaPress. Une manière pour le président français François Hollande de saluer une exemplarité s’étendant « bien au-delà de l’Afrique ».
Ellen Jonhson Sirleaf a reçu la plus haute distinction de l’Ordre de la Légion d’Honneur. Pour François Hollande, l’idée était de rendre hommage à l’action pacificatrice de la présidente libérienne dans un pays qui a connu plus de vingt ans de guerre civile. Il a également salué le programme sur lequel la présidente a été réélue en novembre 2011, qui se voulait « simple », avec, notamment, « plus de justice » et « plus de droits ».
De son côté, la présidente libérienne a reçu cette distinction comme une action en faveur des femmes – la présidente du Liberia avait été, en 2006, la première femme élue au suffrage universel à la tête d’un Etat africain- et en faveur de la paix et la stabilité dans la partie ouest de l’Afrique. Elle s’est ainsi engagée à poursuivre l’action de pacification menée dans son pays.
L’une des femmes les plus puissantes au monde
Issue de l’élite américano-libérienne du pays, Ellen Jonhson Sirleaf avait été élue en 2005 contre l’ancien footballeur Georges Weah, devenant ainsi la première femme à occuper un poste de chef d’Etat en Afrique. Elle a été reconduite pour un second mandat en novembre 2011, après avoir reçu le prix Nobel de la paix. Au mois d’août, le magazine américain Forbes l’avait compté parmi les femmes les plus puissantes au monde.
Toutefois, si les éloges semblent pleuvoir à l’étranger sur la présidente libérienne, son bilan est plus contrasté dans son propre pays. Ellen Jonson Sirleaf avait ainsi vu son principal rival à la présidentielle de 2011, Winston Tubman, se désister au second tour en l’accusant de fraudes.
Et cette année, en octobre, c’est l’une de ses compatriotes, Leymah Gbowee, elle-aussi prix Nobel de la paix, qui démissionnait de la commission de réconciliation nationale pour dénoncer le népotisme et la corruption. Deux maux qu’Ellen Jonhson-Sirleaf n’arrive pas, selon cette activiste des droits de l’Homme, à éradiquer.