Le tueur de l’Isère qui avait fait la Une des journaux français après avoir décapité son patron s’est suicidé en prison mardi soir.
En France, personne n’a oublié l’acte macabre de Yassin Salhi, qui avait décapité son patron, Hervé Cornara, en Isère. Il s’est suicidé mardi soir dans sa cellule du quartier d’isolement de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Il s’est pendu avec ses draps aux barreaux de sa cellule. Il est décédé à 21h15. Le détenu n’avait pourtant pas été repéré comme suicidaire.
Agé de 35 ans, Yassin Salhi était chauffeur-livreur. Il avait été placé en détention provisoire fin juin 2015 après avoir été inculpé notamment pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste, enlèvement et séquestration en vue de préparer un assassinat, destruction ou dégradation et violences volontaires.
De son côté, Yassin Salhi a toujours contesté en garde à vue toute motivation terroriste, invoquant un différend professionnel avec son patron. Mais pour la justice, le patron de son entreprise de transport, Hervé Cornara, qu’il a avoué avoir tué, était bien une victime du terrorisme. L’attentat « correspond très exactement aux mots d’ordre de Daech », avait alors estimé le procureur de Paris, François Molins, notamment par la volonté de Salhi de « donner à son acte une publicité maximale ».
D’après les explications des enquêteurs, Yassin Salhi avait fait monter dans sa voiture son employeur Hervé Cornara avec lequel il avait eu une vive altercation deux jours plus tôt. Puis l’avait assommé avant de l’étrangler. Il s’était ensuite dirigé vers l’usine de gaz industriels Air Products. Une fois sur place, il avait décapité sa victime avec son couteau. Il avait ensuite pénétré sur le site où on lui avait ouvert la porte sans formalité car il était connu du personnel pour ses livraisons. Il avait ensuite accroché la tête de la victime à un grillage des locaux de l’usine.