La Cour d’assises de l’Isère juge ce lundi l’affaire du meurtre de deux Congolais, 14 ans après les faits commis dans cette région française.
Près de quinze ans après les faits, la Cour d’assises juge ce lundi le meurtre de deux Congolais en Isère. Trois individus sont accusés du meurtre des deux Congolais. Cependant le procès risque d’être renvoyé en l’absence des avocats de deux des trois accusés.
Les deux victimes congolaises Philémon Naluhwindja, issues de la tribu de la province du Kivu en RDC et Aimé-Noël Atembina, conseiller militaire du gouvernement congolais ont été retrouvés sans vie le 29 décembre 2000 à bord d’une voiture dans l’Isère. Soupçonné de vouloir mettre en place un coup d’Etat contre le défunt Président Laurent-Désiré Kabila, ils ont été victimes d’un piège. En effet, selon le scénario de l’instruction, Philémon Naluhwindja et Aimé-Noël Atembina aurait été tué par un richissime homme d’affaire afin de protéger ses intérêts en RDC.
Ce dernier Benoit Châtel aurait fait croire aux victimes qu’il comptait financer leur coup d’Etat. Arrivés au lieu de rendez vous, ils se sont fait abattre par les hommes de main de Benoit Chatel. Ce dernier qui devra en principe répondre de ses actes devant la cour, ne sera pas présent selon son avocat qui le croit mort. Une hypothèse réfutée par certains avocats qui pense qu’il « a manifestement bénéficié d’un certain nombre de concours en tant qu’honorable correspondant de la DGSE.
Quoi qu’il en soit après plus de 14 ans d’enquêtes passées entre les mains de plusieurs juges d’instruction, la Cour d’assise pourrait sans doute rendre son verdict vendredi si le procès est maintenu.