France : l’Assemblée nationale prolonge l’opération Serval au Mali


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L’Assemblée nationale a autorisé, ce mardi 23 avril, au gouvernement de prolonger l’intervention française au Mali, trois mois après le début de l’opération Serval.

L’opération Serval va se poursuivre. C’est l’Assemblée nationale qui l’a décidé ce mardi 23 avril en autorisant le gouvernement de prolonger l’intervention française au Mali, trois mois après le début des opérations militaires lancées le 11 janvier.

« Les députés se sont prononcés par 342 voix en faveur de la prolongation, avec 0 voix contre, seuls les élus du Front de gauche ayant choisi de s’abstenir », rapporte L’Express.fr.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a salué ce vote du Palais Bourbon. L’opération Serval est « une réussite politique parce que la décision du président François Hollande d’engager la France a profondément changé la donne du combat contre les groupes terroristes », a déclaré le chef du gouvernement dans l’hémicycle.

Le Sénat doit, à son tour, se prononcer ce mardi soir de la suite à donner à l’intervention française au Mali, en application de l’article 35 de la Constitution, qui prévoit que toute intervention militaire extérieure est soumise au vote des parlementaires au-delà d’une durée de quatre mois.

Les enjeux

Si plus de 500 soldats français ont quitté le Mali depuis le début de retrait des troupes françaises, le 9 avril, la guerre est loin d’être finie au Mali.

Pas plus tard que dimanche 21 avril, le Mouvement des Arabes de l’Azawad (MAA) a pris le contrôle de la localité de Ber, près de Tombouctou. Le groupe armé a chassé les touaregs armés du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) qui se sont réfugiés à Kidal. Et, vendredi 12 avril, au moins deux soldats tchadiens ont été tués dans un attentat suicide à Kidal. Les jihadistes ont ciblé les militaires de l’armée tchadienne alors que ces derniers faisaient les magasins.

L’Assemblée nationale française a donc autorisé le gouvernement à prolonger l’opération Serval car les problèmes sécuritaires restent à régler. A Tombouctou et à Gao, par exemple, les attentats terroristes se multiplient. La France concentre ainsi ses opérations militaires sur ces deux régions administratives du Nord-Mali. Sans compter l’éparpillement de 200 jihadistes, combattants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), susceptibles de représenter un danger.

Le président français François Hollande a fixé l’objectif de ramener le nombre de contingents déployés au Mali à 2000 en Juillet, et à un millier fin 2013. Ce bataillon restera sur place pour repousser toute contre-offensive terroriste.

Des troupes françaises qui travailleront en collaboration avec les forces onusiennes qui devraient se déployer au Mali au 1er juillet si les conditions de sécurité le permettent. Paris a proposé lundi 15 avril à ses partenaires du Conseil de Sécurité de l’ONU d’adopter une résolution autorisant le déploiement au Mali d’une mission de maintien de la paix.

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