Une ressortissante française, âgée de 79 ans, a été tuée à l’arme blanche samedi 16 janvier dernier sur le marché de Tiznit. Peu après, son agresseur a été arrêté alors qu’il venait de blesser une citoyenne Belge à Agadir, à quelques kilomètres de son crime. La France et la Belgique ont ouvert des enquêtes afin de voir si ces agressions sont d’origine terroriste ou sont le fruit d’un déséquilibré mental.
C’est un homme de 31 ans qui a tué de sang froid une vieille dame française, à Tiznit, avant de tenter de récidiver, quelques heures plus tard, à Agadir en attaquant à la machette plusieurs personnes installées à la terrasse d’un café de la cité balnéaire. Une citoyenne belge habitant au Maroc a été blessée dans l’attaque et hospitalisée. Le criminel a été arrêté peu après grâce à l’usage des caméras de surveillance.
Le dénommé Ali Boujouham, responsable du crime, aurait déjà été retenu en hôpital psychiatrique pendant un mois en octobre dernier et il a été de interné, mercredi 19 janvier 2022, à l’hôpital psychiatrique Errazi de Salé. Mais dans un premier temps, selon plusieurs médias, le Maroc avait privilégié la piste terroriste et c’est pourquoi le parquet national antiterroriste français a annoncé, par un communiqué, toujours le mercredi 19 janvier 2022, qu’il ouvrait une enquête pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Dans la foulée ce jeudi, c’est le parquet fédéral de Belgique qui, à son tour, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « tentative d’assassinat dans un contexte terroriste». L’Ambassade de France au Maroc a par ailleurs demandé à ses citoyens de redoubler de vigilance.
Une double agression qui arrive au mauvais moment pour le Maroc dont l’économie touristique est au plus mal. Alors que la situation sanitaire en Europe semble se détendre avec la levée prochaine des restrictions sanitaires dans la plupart des pays, le Royaume chérifien espérait bien pouvoir de nouveau attirer les touristes d’ici la fin de l’hiver. Une relance qu’un contexte d’attaque terroriste risque de mettre à mal, ce qui explique la rapidité des réactions de l’exécutif marocain et les déclarations du porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, qui a expliqué que des attaques de ce type arrivaient malheureusement dans tous les pays du monde et qu’elles étaient en l’occurrence le fait d’une personne psychologiquement dérangée.
