Une fillette française d’origine camerounaise de 6 ans et une autre, ivoirienne, de 3 ans, ont été retenues chacune quatre à cinq jours en zone d’attente de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, avant de retrouver leurs parents, ont indiqué, ce jeudi, des sources judiciaires.
L’aéroport de Roissy en France accueille quasi-quotidiennement des étrangers en provenance d’Afrique dans la zone d’attente pour personnes en instance. Il s’agit pour la plupart de personnes en situation irrégulière. Le 6 juin dernier, une jeune Française en provenance du Cameroun a été placée dans cette zone à son arrivée, la police aux frontières estimant que ses papiers étaient usurpés. Ce fut également le cas d’une petite Ivoirienne prénommée Fanta qui a été détenue par la police de l’aéroport afin de vérifier si elle n’avait pas été arrachée à sa famille en Côte d’Ivoire.
La jeune Française d’origine camerounaise se rendait en France afin d’y retrouver sa mère. C’est la photo sur son passeport qui a semé le doute chez la police des frontières. C’est seulement au bout de cinq jours qu’elle a été libérée après avoir du citer le nom de sa maîtresse et de ses camarade de classe sur une photo scolaire. Pour la jeune ivoirienne, son père avait présenté aux policiers un faux passeport, précisant qu’il fallait qu’il ramène sa fille d’urgence en France, car elle risquait d’être excisée.
Le juge a souligné que « l’ensemble des éléments du dossier » contredisait la version policière du faux passeport. Maître Sidonie Leoue, l’avocate de la mère de la jeune Française d’origine camerounaise compte désormais demander des dommages et intérêts à l’Etat et la restitution des papiers. Pour le cas de la petite Fanta, une enquête a été ouverte par le Défenseur des droits afin d’éclaircir les circonstances de la détention de la petite fille.