Le président angolais, José Eduardo Dos Santos, en visite en France depuis ce mardi, a été reçu à l’Elysée par son homologue François Hollande, dans le cadre d’un déjeuner officiel.
La visite historique, ce mardi, à Paris, du président angolais, doit marquer un nouveau départ dans les relations entre la France et l’Angola. C’est la première visite de José Eduardo Dos Santos dans l’Hexagone depuis l’affaire des ventes d’armes russes à l’Angola qui a éclaté en France à la fin de l’année 2000. L’homme d’affaires franco-brésilien Pierre Falcone avait fait l’objet de poursuites judiciaires. Mais afin de protéger Falcone, sous contrôle judiciaire en France et qui a aidé l’Angola à acheter des armes à un moment où le pays en avait grandement besoin, les autorités de Luanda lui avait attribué le statut de conseiller diplomatique auprès de l’Unesco à Paris. Plusieurs autres personnalités politiques françaises avaient été suspectées d’avoir reçu des commissions occultes. Le dirigeant angolais avait alors demandé la levée des plaintes avant de bouder la France, jusqu’à aujourd’hui. « L’Angolagate », le nom donné par les médias à cette affaire, avait totalement crispé les relations entre les deux pays.
Mais en recevant son homologue angolais à déjeuner à l’Elysée, le président français François Hollande entend « passer à une nouvelle étape ». Et pour cause, le groupe français Total est le deuxième partenaire de l’Angola en matière de pétrole. Depuis « l’Angolagate », Luanda n’avait pas jugé utile de prendre des mesures de rétorsion contre le géant français du pétrole. De plus, les opportunités en Angola demeurent nombreuses. Outre le secteur de l’hydrocarbure, elles tendent à se diversifier avec le développement de secteurs d’activité clés tels que l’agriculture, l’agroalimentaire, l’eau et l’assainissement, l’énergie, les transports ou les mines, selon un communiqué du gouvernement français.
Lors de sa visite de deux jours en France, le président angolais rencontrera également le président de l’Assemblée nationale, ainsi que des chefs de grandes entreprises françaises, des hommes d’affaires et des investisseurs issus de plusieurs secteurs d’activité.