Candidat à la prochaine élection présidentielle d’octobre en Centrafrique 2015, Amine Michel, leader de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), parti politique lancé en 2014, a rencontré, ce samedi 4 juillet 2015, la diaspora centrafricaine vivant en France.
À l’approche de la Présidentielle centrafricaine fixée pour le 18 octobre, les différents candidats se lancent à la conquête des électeurs. C’est le cas d’Amine Michel, cet ingénieur pétrochimiste par ailleurs enseignant chercheur en France et au Canada. Il a fondé, en 2014, l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), pour apporter, dit-il, un nouveau souffle au paysage politique centrafricain.
Cette rencontre avec la diaspora centrafricaine à laquelle, Afrik.com a été conviée, a eu lieu ce samedi 4 juillet 2015, à Paris. Elle a débuté par une prière en la mémoire des victimes du conflit armé qu’a connu le pays, suivi d’un film projeté sur le projet de société du candidat, la mise en place des membres du bureau UNDP Europe, Amérique et Canada et du discours de son leader.
Amine Michel, président fondateur de l’UNDP
Selon son président, l’UNDP a été créée pour réfléchir aux maux qui ont gangréné la société civile centrafricaine plongée dans un gouffre. Face à cette situation, le parti espère apporter des solutions aux pauvres et les réconforter par des actions humanitaires et sociales.
C’est dans cette optique que ce fils de pasteur compte proposer à son peuple une politique basée sur La Révolution Verte (LRV). Il pense exploiter le potentiel agricole dont regorge le pays par la culture du coton, de la canne à sucre. « Je préconise le développement d’une agriculture. Il faut parler sur des choses concrètes et réalisables au lieu de parler de l’industrialisation », déclare-t-il lors de cette rencontre.
Il dénonce l’inégalité sociale qui mine la société centrafricaine. Elle est entretenue, selon lui, par des hommes politiques véreux et peu soucieux de l’intérêt général. « La richesse doit être la propriété de tous », soutient-il. L’éducation et la santé sont aussi considérées comme des secteurs clés sur lesquels il mise pour sortir son pays du sous-développement.
L’UNDP partage les objectifs communs des populations centrafricaines confrontées à une situation tragique, son leader est donc perçu comme étant le fils de ce pays d’Afrique Centrale qui va leur donner de l’espoir.
Restaurer l’Etat de droit
Le parti dit attacher du prix aux préoccupations centrafricaines. C’est pourquoi, il compte mobiliser les idées et les valeurs du pays par un combat pacifique et non violent sans relâche pour restaurer l’Etat de droit. « L’Etat de droit suppose la hiérarchie des règles », souligne Amine Michel.
Catherine Samba-Panza et François Bozizé à Johannesburg
Le président de l’UNDP s’est aussi attaqué à Catherine Samba-Panza, présidente de la Transition. Il l’accuse d’avoir rencontré à Johannesburg l’ancien Président déchu, François Bozizé, en marge du sommet de l’Union Africaine, alors qu’elle ne devrait pas le faire. « Pourquoi a-t-elle rencontré Bozizé qui n’est plus président de la République », s’est-il indigné.
Prévue en octobre 2015, la Présidentielle centrafricaine ne semble pas remplir toutes les conditions nécessaires, selon un observateur de la vie politique centrafricaine. « Même le recensement électoral n’a pas encore démarré », fustige-t-il.