Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après le meurtre de l’ingénieur français Patrice Réal, qui était âgé de 44 ans, dimanche à Benghazi, en Libye.
Le meurtre de l’ingénieur français Patrice Real tué dimanche à Benghazi ne restera pas impuni. Le message de Paris est on ne peut plus clair. Le parquet de Paris a en effet ouvert une enquête préliminaire après l’assassinat du ressortissant français, qui était âgé de 44 ans. Au moment du drame, il participait à des travaux d’extension d’un hôpital. Comme dans la procédure, lorsqu’un Français est victime d’un crime à l’étranger, l’enquête a été confiée à l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) de la police judiciaire.
Patrice Réal a été tué de plusieurs balles alors qu’il se trouvait dans un minibus avec d’autres employés. Il travaillait pour la compagnie française IMPE (Ideal Medical Product Engineering), spécialisée dans la réalisation des projets hospitaliers, qui a aussitôt évacué son personnel. Selon une source diplomatique à Benghazi, IMPE, présent sur le site depuis 2009, avait évacué dimanche soir une dizaine d’expatriés, dont deux Français, des Tunisiens et des Néerlandais.
Selon le centre médical de Benghazi, au moment du meurtre, la compagnie française était sur le point d’achever la phase 2 de son chantier dans la localité, qui comprend l’ajout de 300 lits et l’installation d’équipements. La première phase du projet avait été financée par l’Agence française de Développement, suite à une convention franco-libyenne signée en 2008, précise la compagnie sur son site internet. La localité de Benghazi, d’où est parti le soulèvement contre Mouammar Kadhafi est régulièrement le théâtre de violences. Et les Occidentaux sont de plus en plus pris pour cibles, ce qui a poussé des compagnies étrangères et représentations diplomatiques occidentales à quitter la ville.