Une récente enquête du Pew Research Center de Washington évalue les usages d’Internet chez les Africains-Américains. Bilan : la fracture numérique entre Noirs et Blancs s’estompe et les femmes noires sont celles qui se connectent le plus.
Les Africains-Américains sont de plus en plus nombreux à utiliser Internet et la fracture numérique entre Noirs et Blancs, préoccupante au milieu des années 90, semble se réduire. C’est du moins ce qui ressort d’une étude menée par le Pew Research Center de Washington. Cette étude, réalisée par téléphone sur une période de six mois de mars à août 2000, permet de connaître le degré d’implication des Africains-Américains dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Il en ressort des chiffres encourageants. Ainsi 36% des Africains-Américains adultes, soit environ 7,5 millions de personnes, ont un accès Internet, alors qu’ils ne représentaient que 23% en 1998. En 1999, plus de 3,5 millions d’Africains-Américains adultes se sont essayés aux joies de l’Internet pour la première fois, doublant ainsi la population totale de Noirs connectés en 1998.
Les femmes montent au créneau
Les chercheurs travaillant sur ce sujet indiquent que la croissance de la population noire connectée est en train de dépasser celle de la population blanche, et que prochainement, les deux groupes seraient à égalité en ce qui concerne le taux de connexion. Parmi les Africains-Américains interrogés, beaucoup de ceux qui n’ont pas d’accès à Internet comptent y remédier au plus vite.
Autre fait marquant : ce sont les femmes noires américaines qui gonflent les chiffres de la population » black » connectée. 61% des nouveaux venus sont des femmes et, plus généralement, elles représentent 56% de la population noire ayant un accès à Internet.
Pour autant, alors que la plupart des Blancs possèdent un accès Internet via leur ordinateur personnel ou familial, les Noirs accèdent à Internet sur leur lieu de travail. Ils surfent surtout pour se divertir et se servent de l’e-mail pour communiquer avec leurs proches.
Les femmes notamment reconnaissent à 56% que le mail a renforcé la communication au sein de leur famille.