Le Maroc veut une Coupe du monde de football tous les deux ans. Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et membre du Conseil de la FIFA, Fouzi Lekjaa, est l’un des grands partisans de ce projet. Dans un entretien accordé au média marocain Le360 Sports, il a expliqué son choix et liste les multiples bénéfices que cela apporterait au continent africain.
Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, s’est dit favorable à une Coupe du monde de football tous les deux ans. Si l’idée semblait « impossible » il y a quelques années mais la Fédération internationale de football et association (FIFA), est désormais en train de réfléchir sur la faisabilité. Cette éventualité a commencé à circuler en mai dernier, lors de la 71ème Assemblée de l’instance du football mondial. « Une Coupe du monde disputée tous les deux ans, au lieu de quatre, donnerait davantage d’opportunités aux équipes africaines de progresser en affrontant les meilleures sélections du monde », a-t-il indiqué.
« Ce changement permettrait aussi aux joueurs africains les plus talentueux de progresser et de briller sur la scène internationale. Seules huit équipes ont gagné la Coupe du monde, et la plupart des participants sont toujours les mêmes. Nous devons faire de la Coupe du monde une compétition plus inclusive, d’une part en augmentant le nombre de participants, ce qui est déjà acté, mais aussi en augmentant sa fréquence. Le Maroc est une grande nation de football mais, en près de 100 ans d’existence de la Coupe du monde, nous n’y avons participé qu’à cinq reprises. Ce n’est pas seulement dû à l’extrême difficulté des qualifications, c’est surtout à cause de la périodicité de cette compétition », a fait savoir Fouzi Lekjaa.
« Ce qui fait un grand tournoi, c’est sa qualité et ce qu’il représente, pas sa rareté. Dans tous les sports, y compris dans le football, de grandes compétitions se jouent tous les ans ou tous les deux ans (comme la Coupe d’Afrique des nations) et elles n’en sont pas moins dénuées d’intérêt, les fans ne s’en lassent pas pour autant. La Coupe du monde restera une superbe compétition tout en devenant plus démocratique et en donnant aux nations les moins développées l’occasion de participer et de progresser. J’avoue avoir été extrêmement déçu par certaines réactions sur ce sujet », a-t-il rassuré.
« Le calendrier des matchs internationaux n’est pas encore déterminé après 2024, tout le monde devrait donc s’asseoir et débattre des meilleures solutions pour chacun, pas juste pour les plus privilégiés, ceux qui détiennent toutes les ressources et voient l’Afrique et les autres continents comme des personnes de classe inférieure avec qui il faut se débrouiller. C’est facile de faire des slogans et des campagnes contre le racisme et la discrimination, mais ce que l’Afrique veut, ce sont des actions concrètes et de la bonne volonté, pas des postures arrogantes, autocrates et discriminatoires, ni le refus du débat d’idées. Un mois de plus tous les quatre ans. Nous ne demandons pas l’impossible », a ajouté Fouzi Lekjaa, qui espère que sa cause sera entendue.
