Les spécialistes des défilés de mode ont remarqué un nouveau visage masculin pendant la Fashion Week 2015 qui se déroulait du 21 au 30 janvier à Paris. Rencontre avec une étoile montante qui garde les pieds sur terre.
avons retrouvé Flaubert Kalonji dans les coulisses du défilé Onion Yang à la Maison des Metallos lundi 26 janvier 2015 juste après la présentation.
AFRIK.COM : Pourquoi devenir mannequin ?
Flaubert KALONJI: Je viens d’une famille où la mode, le textile, la création ont toujours été à l’honneur. Ma sœur a été Dauphine au concours Miss Zaïre, ma mère a toujours été dans le textile, et tout petit comme j’étais grand et mince on m’appelait « mannequin ». C’est comme si c’était depuis toujours en moi, j’étais préparé à le devenir. En plus, je suis né en République Démocratique du Congo, dans le pays des « sapeurs », où la mode et le soin apporté au vêtement font vraiment partie de la culture nationale.
AFRIK.COM : Qu’est-ce-qu’apporte de plus un mannequin africain?
Flaubert KALONJI : Première chose il n’y a pas assez de mannequins noirs et je pense que ça ouvre de nouvelles perspectives pour la mode, on voit qu’au cours des dernières années les marchés africains sont en plein développement, et que les créateurs et les mannequins africains ne sont pas assez visibles dans le reste du monde. Certains comme Alphadi ou Adama Paris se battent pour faire reconnaître le talent des stylistes et des modèles africains. Ils sont des précurseurs et on sent maintenant cette vibration. Onion Yang est un styliste d’origine chinoise et pourtant il voulait absolument que tous les mannequins masculins présentant sa collection soient africains.
AFRIK.COM : Quelle est votre ambition au seuil de votre carrière ?
Flaubert KALONJI : Mon ambition dans la mode c’est de continuer à faire ce que j’ai commencé à faire en espérant aller le plus loin possible en donnant de l’espoir à beaucoup de jeunes de banlieue qui sont extrêmement créatifs et qui n’osent pas réaliser leurs rêves et les limitent aux frontières de la banlieue. Aujourd’hui nous pouvons tous avoir notre chance, que l’on soit né à l’extérieur du périphérique ou sur les rives du Congo, nous pouvons oser croire en notre étoile et affirmer ce que nous rêvons d’être. Si je peux être utile à cela, au moins, je serai fier.