Firmine Richard troque sa casquette d’actrice contre celle de militante. Samedi, à Paris, elle parrainera la troisième édition du spectacle Aastou, dédié aux femmes plantureuses. Pourquoi cet engagement ? Entres autres parce que, étant bien en chair elle-même, le concept l’a particulièrement interpellée… Interview.
Aastou III. La capitale française accueille ce samedi la troisième édition du show « attirante, attachante, sensuelle, tout en étant opulente et unique ». Après le chanteur Mokobé la première année et les comédiennes Claudia Tagbo et Marie-Lou Berry la deuxième, c’est au tour de l’actrice Firmine Richard de parrainer le spectacle d’Assétou Samaké. L’artiste guadeloupéenne revient sur les raisons qui l’ont poussée à s’investir dans cet événement, qui verra 22 femmes plantureuses danser et/ou défiler.
Afrik.com : Comment êtes-vous devenue marraine d’Aastou ?
Firmine Richard : Assétou et moi nous étions rencontrées lors d’une fête. On a discuté du cette manifestation et, plus tard, elle m’a appelée et proposé d’être marraine. Et j’ai dit oui !
Afrik.com : Pourquoi ?
Firmine Richard : Parce que le projet n’était pas banal et que j’aime bien ce qui est audacieux, en dehors du commun. Aussi parce qu’il faut arrêter avec le mythe de la taille 36, la taille mannequin. On peut prendre subitement beaucoup de poids, ou en perdre, à cause d’un déséquilibre hormonal, par exemple. Si la nature est faite comme ça, il faut faire avec. Ceci dit, c’est sûr que l’on a toutes envie d’avoir une taille courante qui ne pose pas problème pour s’habiller…
Afrik.com : Vous-même êtes ronde…
Firmine Richard : J’étais toute mince gamine mais, quand j’ai eu mon fils à 35 ans, j’ai pris des kilos que je n’ai pas perdus. Et je n’ai pas fait d’efforts pour les perdre. Je fais avec ! Par contre, s’ils devaient avoir un impact sur ma santé, j’essaierais de les perdre, sans que cela ne me coûte cher au niveau du porte-monnaie et de l’alimentation : je ne veux pas sauter de repas !
Afrik.com : Si vous aviez un message à délivrer aux femmes rondes, quel serait-il ?
Firmine Richard : Je dirais à celles qui ont des problèmes de santé de faire attention, mais que la perte de poids ne doit pas devenir une obsession. A toutes les rondes, je dirais de ne pas se mentir à elles-mêmes : certaines disent être bien dans leur peau, alors que ce n’est pas le cas. Quant aux filles qui se sentent réellement bien, il faut qu’elles assument leurs rondeurs. Bien que, dans la rue, les gens nous empêchent d’assumer ce que nous sommes.
Aastou
Samedi 13 juin à 20h45
Espace Saint-Martin
199 bis rue Saint Martin
75003 Paris
Tarif : 20 euros
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Photo : Regis Durand de Girard