C’est une journée très chaude au Tchad où la police tire des balles réelles sur des manifestants. Ces derniers exigent le départ de Déby fils, dont la période transition devait officiellement prendre fin ce jour.
Jeudi 20 octobre 2022. Cette date marque la fin des 18 mois de transition décrétés par le conseil militaire. Ce, après la mort de l’ancien chef de l’Etat Idriss Déby, en avril 2021. Seulement, le dialogue national inclusif et souverain a accordé deux ans de transition de plus à l’actuel dirigeant, Déby fils. Une nouvelle période de grâce qui ne passe visiblement pas.
Mahamat Idriss Déby fait face à une certaine résistance de partis politiques et associations de la société civile. Ils appellent la communauté internationale à ne plus reconnaître le régime de transition, à partir de ce 20 octobre. Sauf que les autorités de la Transition tchadienne ont interdit les rassemblements. N’Djamena les qualifie de « tentative d’insurrection armée ».
Dans un communiqué, le gouvernement affirme que cette manifestation « vise à déstabiliser notre pays ». Pour N’Djamena, c’est dans le but de « créer une insurrection populaire et armée avec l’appui de forces extérieures ». Plus de 1 500 jeunes ont été entrainés et formés, accusent les autorités. L’objectif : « faire des casses ciblées contre certains édifices publics et des personnalités de la République ».
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Ce jeudi matin, la tension est montée dans le pays, avec des manifestants qui sont massivement descendus dans les rues de la capitale. Des tirs sont entendus, dont certains à balles réelles. La tension monte dans la capitale où la confusion s’installe.