Les dirigeants africains et européens se sont engagés dans une déclaration baptisée « Déclaration de Lisbonne », adoptée dimanche dans la capitale portugaise, Lisbonne, à l’issue des travaux du 2ème sommet Afrique-Europe, à bâtir un nouveau partenariat politique stratégique pour l’avenir, en dépassant leurs relations traditionnelles établies sur le mode bailleurs de fonds-bénéficiaires.
La « Déclaration de Lisbonne » souligne que ce ce partenariat sera développé entre égaux, en se fondant sur l’adhésion effective des sociétés, afin d’obtenir des résultats significatifs au regard des engagements fondamentaux. Notamment la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), la mise en place, en Afrique, d’une architecture de paix et de sécurité robuste, le renforcement des investissements, de la croissance et de la prospérité, à travers l’intégration régionale et des relations économiques plus étroites.
La promotion de la bonne gestion des affaires publiques et des droits de l’Homme, la création de possibilités de façonner la gouvernance mondiale dans un cadre ouvert et multilatéral figurent aussi parmi les engagements pris par les dirigeants africains et euopéens.
Le document stipule la volonté des deux continents à doter ce nouveau partenariat stratégique des moyens et instruments nécessaires qui lui permettront d’atteindre les objectifs de la stratégie commune et du plan d’action adoptés aujourd’hui grâce à un mécanisme de suivi global et efficace créé pour la cironstance. Ce plan devrait permettre de présenter des résultats positifs lors du troisième Sommet, qui aura lieu en 2010.
Les dirigeants africains et européens ont affirmé être convaincus que ce sommet restera dans les mémoires comme un moment de reconnaissance de la maturité et de la transformation du dialogue de continent à continent, ouvrant de nouvelles voies et possibilités d’actions collectives pour leur avenir commun.
Ils ont également souligné que le sommet de Lisbonne a servi d’occasion unique permettant de se pencher ensemble sur les défis qui se posent actuellement aux deux continents et cela, au momment où est célébré le cinquantenaire de l’intégration européenne et le cinquantenaire du début de l’indépendance africaine.
Les dirigeants africains et européens ont affirmé dans leur déclaration s’être réunis en ayant à l’esprit les leçons et les expériences du passé, mais aussi en étant convaincus que l’avenir commun exige une démarche audacieuse, qui permettra aux deux continents de faire face avec confiance aux exigences de la Mondialisation.
Le document souligne que depuis la première rencontre Afrique-Europe, en 2000 au Caire, bien des choses ont changé. Au niveau de l’Afrique, la création de l’Union africaine, qui offre un nouveau cadre continental pour traiter les questions africaines et qui est désormais devenue une voix reconnue du continent et la mise en place du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), ont créé un renouveau dans le continent.
En ce qui concerne l’Europe, l’UE a vu le nombre de ses membres et de ses domaines d’activité augmenter. Elle a approfondi son processus d’intégration et assumé de nouvelles responsabilités sur la scène mondiale.
Au niveau mondial, les dirigeants des deux continents ont affirmé mieux comprendre aujourd’hui à quel point l’interdépendance qui les caractérise est vitale et qu’ils sont décidés à unir leurs efforts, sur la scène internationale, pour relever les grands défis politiques de notre époque, tels que l’énergie et les changements climatiques, les migrations ou les questions d’égalité des sexes