Après deux semaines d’un conflit très dur les partenaires sociaux s’acheminent vers un accord. Au grand soulagement de la population victime de pénuries.
La grève des camionneurs du Niger qui perturbait gravement les axes routiers du pays vient d’être suspendue après deux semaines d’un conflit très dur.
Le Syndicat des conducteurs routiers du Niger (SNCRN) a fait part d’avancées significatives vers un » accord partiellement satisfaisant » entre leur organisation et les employeurs.
Les négociations qui étaient au point mort la semaine dernière, ont repris sous l’égide du ministère de l’Equipement qui assurait la médiation. La grève motivée par des revendications salariales et une amélioration des conditions de travail, a causé de graves pénuries à travers tout le pays et vidé les marchés de leurs produits de base.
Ce conflit a été entaché par de nombreux heurts avec les forces de l’ordre qui tentaient de briser les barrages routiers établis sur les routes stratégiques du pays.
Mercredi, des bagarres très dures au gourdin et au couteau auraient éclaté entre routiers en colère et résidants de la ville de Maradi que les grévistes bloquaient depuis une semaine.
Bagarres aux piquets
Aux environs de Torodj, à l’Ouest de Niamey, la capitale, les gendarmes ont dégagé » manu militari » la voie rapide où des barrages avaient également été dressés.
Les compagnies de transport nigériennes avaient tenté, en milieu de semaine dernière, de briser la grève en faisant transiter les produits de première nécessité par les pays frontaliers.
Le SNCRN avait réagi en multipliant les coups de force et en menaçant d’en appeler à la solidarité syndicale de leurs collègues de Lomé et Cotonou, afin de bloquer les approvisionnements à la source. C’est à dire au niveau des débouchés maritimes, situés en territoires togolais et béninois.