Le plus souvent, la fièvre est une réponse immunitaire normale de notre corps. Mais nombreux sont les parents qui savent quoi faire lorsque l’enfant a de la fièvre. Les parents s’y prendraient mal en situation de fièvre et en oublient les règles élémentaires pour la traiter.
La fièvre est un des moyens de réponse de l’organisme aux infections. Elle n’est donc pas une maladie mais un symptôme. Ce phénomène physiologique provient de l’action des cellules du système immunitaire. Ces dernières combattent un agent pathogène en libérant des molécules appelées cytokines, qui vont parvenir jusqu’à une zone du cerveau, l’hypothalamus, chargé de réguler notre température.
Des chercheurs de l’INSERM ont interrogé les parents de plus de 6?500 enfants âgés d’un mois à douze ans et présentant une fièvre depuis moins de 48 heures. Les résultats montrent que 89 % des parents mesurent bien la température de l’enfant. De même, une grande majorité (61 %) sait que 38 °C est le seuil défini pour parler de fièvre. En revanche, seulement 23 % pratiquent correctement un traitement et à peine 15 % respectent les mesures physiques contribuant au bien-être de l’enfant. Et dans le détail, la grande majorité des parents débute par exemple un traitement médicamenteux à tort pour une température inférieure à 38,5 °C.
Selon une récente étude de l’INSERM, une grande majorité des parents français connaissent souvent mal les recommandations contribuant à faire baisser la fièvre de leur enfant. Il s’agit de bien savoir bien mesurer la température, de connaître le seuil définissant la fièvre (38 °C), et de savoir quand débuter un traitement (à 38,5 °C) et sa bonne posologie. Les mesures incluent également enfin une série de recommandations à faire chez soi pour faire baisser naturellement la température. Il s’agit notamment d’une bonne hydratation orale, dévêtir l’enfant et aérer la chambre.
Par ailleurs, trois à six doses sont recommandées pour le paracétamol et l’ibuprofène, en respectant le délai entre chaque prise. Au cours de ces dernières années, les Français ont abandonné des vielles pratiques comme le bain, l’utilisation de l’aspirine et la prise simultanée de plusieurs médicaments (paracétamol, ibuprofène