Festival Fulgurance : les cultures noires à l’honneur


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Comme chaque année, le festival « Fulgurance » qui se tient du 2 au 23 février 2008, à Paris, met en valeur les cultures noires en proposant à Paris une série d’événements artistiques. L’occasion pour les artistes et le public d’échanger autour de l’identité noire. Dans un entretien accordé à Afrik.com, Marie-Line Tassius, la présidente de cette rencontre fait la lumière sur ce festival qui contribue à valoriser la diversité.

Fulgurance, « la rencontre des cultures noires », revient pour une deuxième édition à l’espace Canopy à Paris. Ce festival, qui se tient du 2 au 23 février, est jalonné d’événements artistiques qui mettent à l’honneur la diversité des expressions de la culture noire. L’occasion pour les créateurs, les écrivains et les professionnels de se rejoindre et d’échanger autour de l’identité noire à travers l’art contemporain. Dans une interview accordée à Afrik.com, Marie-Line Tassius, la présidente du festival Fulgurance, revient sur l’importance de cet événement.

Afrik.com : Comment est née l’idée de mettre en place cette rencontre des cultures noires ?

Marie-Line Tassius :
J’ai remarqué que les minorités noires n’étaient pas forcément représentées. On les cantonne souvent à des stéréotypes géographiques, culturels…J’ai voulu valoriser les diversités noires à travers l’art contemporain. Ce festival permet le dialogue entre les personnes issues de la diaspora africaine et il pousse à la réflexion sur l’identité noire.

Afrik.com : Pourquoi avoir appelé ce festival Fulgurance ?

Marie-Line Tassius :
Fulgurance renvoie à quelque chose de vif et de soudain. Je souhaitais montrer qu’il y a une véritable énergie dans la musique, le théâtre…L’art jaillit dans un éclat de lumière qui doit marquer et faire réfléchir. A mon sens, la prise de la conscience naît de la culture.

Afrik.com : Quels sont les objectifs de ce rendez-vous ?

Marie-Line Tassius :
L’objectif de cette rencontre est d’accorder au public une pause, un moment empreint d’une réflexion autour de l’art. C’est une démarche de construction où les cultures noires sont mises en valeur, où l’échange entre les créateurs et le public est primordial.

Afrik.com : Quels sont les évènements qui jalonnent ce festival ?

Marie-Line Tassius :
Il y a d’abord l’installation Precious Cargo de Cheryl Ann Bolden. Une Afro-américaine qui s’est fixée pour objectif de stimuler l’intérêt pour la diaspora africaine, d’encourager l’éducation multiculturelle et d’acquérir la conscience d’une responsabilité sociale. Elle travaille sur l’histoire des « Africains-Américains » pendant et après l’esclavage et a collecté pour son installation des archives sur la colonisation. Il y a aussi Ano, un vidéo-sculpteur guadeloupéen qui réalise un travail sur le rapport entre l’image de soi et la conscience politique. Et enfin, le théâtre avec, en avant-première, la pièce de Gertry Dambury baptisée Trames qui parle du rapport entre l’Afrique et les Antilles.

Afrik.com : Quelle est la place des cultures noires en France ?

Marie-Line Tassius :
Les minorités noires ne sont pas assez mises en avant. Elles doivent se fondre impérativement dans le moule républicain. Je crois pourtant que l’on peut être Français et amener de la diversité.

 Festival Fulgurance, du 2 au 23 février 2008,

Espace Canopy

19 rue Pajol 75018 Paris.
Entrée libre.

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