La 64e édition du Festival de Cannes s’est achevée ce dimanche avec une Palme d’or pour un réalisateur et un film hors norme. Le jury de Robert De Niro a été séduit par The Tree of life (L’Arbre de vie) de l’Américain Terrence Malick.
C’est un jury « United colors of Benetton » ou presque puisque l’Afrique y était représentée par le cinéaste Mahamat-Saleh Haroun, présidé par le comédien américain Robert De Niro, qui a attribué la Palme d’or de la 64e édition du festival de Cannes à The Tree of Life (L’Arbre de vie) de Terrence Malick. Un œuvre singulière à l’instar du réalisateur américain qui a réalisé cinq long métrages en près de quarante ans de carrière (son premier film, La Balade sauvage date de 1973). Commentant le palmarès, Robert De Niro a déclaré que «les décisions (avaient été) difficiles à prendre ». Elles auront en effet été ardues notamment pour le Grand Prix qui revient ex aequo à ll était une fois en Anatolie (Bir Zamanlar Anadolu’Da) du Turque Nuri Bilge Ceylan, le film le plus long de la compétition, et Le Gamin au vélo de Jean-Pierre et Luc Dardenne. Les réalisateurs belges auraient pu établir un record en remportant la Palme d’or pour la troisième fois.
Les réalisatrices peu récompensées
Le prix d’interprétation féminine est allé à l’actrice américaine Kirsten Dunst dans Melancholia de Lars von Trier. Le réalisateur danois a été déclaré persona non grata le 19 mai dernier au Festival suite à ses propos antisémites pendant la conférence de presse consacrée à l’œuvre. Le comédien français Jean Dujardin repart, lui, avec le prix d’interprétation masculine pour sa performance dans le film muet et en noir et blanc de Michel Hazanavicius. La France a été également récompensée avec le prix du Jury décerné à l’actrice et réalisatrice Maïwen pour Polisse. Elle filme le quotidien d’une brigade de protection des mineurs. Le très punchy Drive de Nicolas Winding Refn décroche le prix de la mise en scène et Footnote (Hearat Shulayim) de Joseph Cedar, celui du scénario. La Caméra d’or qui récompense le meilleur premier film, toutes catégories comprises de la sélection du Festival de Cannes, a été décerné à Pablo Giorgelli pour le film argentin Las Acacias (présenté à la Semaine de la critique).
Le jury long métrage 2011, à l’exception de Maïwen, n’aura pas été sensible au travail des réalisatrices qui étaient plus nombreuses (quatre sur vingt films) dans la compétition que les années précédentes.