Amina Sbouï, plus connue sous le nom d’Amina Tyler n’est plus à présenter. Sa dernière sortie, en date du 15 août de l’an 2013 n’a pas fini de faire jaser. Elle constituait en fait la quatrième sortie d’une série explosive d’attaques. Et en quatre attaques, Amina Tyler a réussi à faire braquer tous les projecteurs sur elle. Afrik.com revient sur les séquences majeures des attaques de la Tunisienne qui a vu le jour en décembre 1994.
En quatre sorties, le nom d’Amina Tyler a fait le tour de la planète. C’est la conséquence directe des « attaques » qu’elle perpètre et qui font à chaque fois un tollé, dans une Tunisie qui se veut très orthodoxe.
Mon corps m’appartient et n’est source d’honneur…
Le 1er mars 2013, le nom d’Amina Sbouï fait le tour de la planète. Contre toute attente, une Tunisienne supposée appartenir aux Femen. Amina avait en effet diffusé sur les réseaux sociaux une photographie d’elle, seins nus. Les inscriptions suivantes étaient sur son corps : « Mon corps m’appartient et n’est source d’honneur pour personne ». Cette action suscite une forte controverse en Tunisie et dans le monde entier. Menacée de mort par des salafistes, enlevée puis séquestrée plus de trois semaines par sa famille à Kairouan, elle parvient à s’enfuir, le 12 avril. Le 1er mai, Amina tente de s’introduire au meeting du Congrès pour la République, pour dénoncer la ministre Sihem Badi et le « traitement qui est infligé au peuple tunisien par ses nouveaux maîtres », avant que les policiers ne l’interceptent.
Arrêtée pour profanation de sépulture et détention d’arme
Le 19 mai, Amina Tyler est incarcérée pour détention illégale de spray lacrymogène et profanation de sépulture après avoir inscrit le mot Femen sur le muret du cimetière de Kairouan, dans le centre de la Tunisie. En se rendant à Kairouan pour le congrès de Ansar Al Chariaa, interdit par la suite par les autorités, Amina Sbouï a été arrêtée par la police, alors qu’elle inscrivait le mot Femen sur le muret du cimetière Awled Farhan . Elle protestait contre cette manifestation de salafistes interdite par les autorités tunisiennes. Elle aurait également tenté d’exhiber ses seins, comme le veut le mouvement féministe extrémiste. Le ministère de l’Intérieur avait estimé que l’attitude de la jeune Femen tunisienne était une atteinte à la pudeur. Un délit passible de deux ans d’emprisonnement.
Elle défend une prisonnière et récolte une plainte
Même en prison, Amina se défend ou défend les lésés, à défaut d’attaquer. Le 22 juillet 2013, Amina Tyler comparaissait face aux juges, pour outrage à un fonctionnaire public et diffamation. A l’origine de cette nouvelle inculpation, des révélations de cas de tortures en prison que la jeune Femen avait confiées à ses avocats lors d’une audience avec eux. Cette nouvelle accusation émanait du directeur de la prison de Sousse où était incarcérée Amina. La plainte du directeur de la prison stipulait qu’Amina serait intervenue dans une altercation avec un autre détenu et l’aurait insulté. Le comité de soutien de la Femen dénonçait alors un acharnement contre Amina, avec cette nouvelle accusation « inventée de toute pièce dans le but de la faire taire et ainsi la garder en prison ». C’est du moins ce que pensait son père, Mounir Sbouï. Pour ces avocats, Amina aurait seulement pris la défense d’une autre prisonnière, lors d’une altercation avec des gardiens. La jeune femme nie avoir proféré des insultes.
Dernière attaque, avec un cocktail Molotov
Amina Tyler restera en prison jusqu’au 1er août 2013, date à laquelle elle sera libérée contre toute attente. Depuis cette date, elle restait dans son petit coin, sans donner de nouvelle. Il a fallu attendre deux semaines après sa libération, pour la revoir dans ses attaques, à travers une sortie sulfureuse de la Femen Tunisie qui a eu lieu le jeudi 15 août dernier, jour de l’Assomption. A peine sortie de prison (jeudi 1er août dernier), la jeune Femen Tunisie faisait encore parler d’elle. Elle a en effet posté une photo d’elle, seins nus, cocktail Molotov en main, en train d’allumer une cigarette qui dégageait une légère fumée. Sur son torse, Amina Tyler avait mis les inscriptions suivantes : « We don’t need your dimocracy ». En clair : « Pas besoin de votre démocratie ». Une façon pour la jeune Femen tunisienne de proteste contre « la fausse démocratie des islamistes tunisiens ». cette sortie est encore sur toutes les lèvres. L’on se demande quel sera le prochain que va servir Amina Sbouï lors de sa prochaine sortie.