Va-t-on vers une implosion totale du mouvement Femen ? Rien n’est moins sûr. Toutefois, on peut dire que ce mouvement féministe est de plus en plus à l’étroit. Après le départ annoncé d’Amina Sbouï, voilà que trois fondatrices ukrainiennes du mouvement se voient contraintes de quitter leur pays.
Dans un communiqué publié sur son site officie, le mouvement Femen annone que « Alexandra Chevtchenko, Anna Goutsol et Iana Jdanova ont fui l’Ukraine par crainte pour leur vie et pour leur liberté ».
Cette annonce des trois fondatrices du mouvement Femen de quitter l’Ukraine serait intervenue après qu’elles aient été convoquées pour un interrogatoire à la police, vendredi 30 août. Selon certaines sources, elles craignaient d’être poursuivies après que la police ait découvert des armes dans leur bureau, lors d’une perquisition. Il s’agit d’un pistolet et d’une grenade qui ont été saisis par les forces de l’ordre, le mardi 27 août, dans le siège ukrainien du groupe à Kiev. Ce qui a poussé les Femen à craindre pour leur vie et à prendre la décision de quitter l’Ukraine pour rallier Paris où elles comptent désormais s’installer.
Au lendemain de cette découverte, les Femen, qui ont dénoncé une provocation, ont annoncé la fermeture de leur bureau. Les trois militantes vont continuer leurs activités en Europe, précise le communiqué. Le siège des Femen, mouvement fondé en Ukraine, est désormais à Paris. Pourtant, selon des informations diffusées par la police de Kiev ce samedi, aucune menace ne pèserait sur les Femen qui, au pire des cas, pourraient juste servir de témoins. La police informe qu’elles peuvent circuler comme elles le veulent. Sauf que les Femen ont la peur dans le ventre d’être victimes de nouveaux sévices.
Cette décision intervient seulement quelques jours après la décision de la Femen Tunisie, Amina Sbouï plus connue sous le nom d’Amina Tyler, de quitter le mouvement qu’elle a accusé d’«islamophobe». C’est à croire que le mouvement file droit vers une implosion, dans la mesure où les Femen semblent de plus en plus à l’étroit. Surtout que trois d’entre elles ont été récemment interpellées à Kiev, alors qu’elles s’apprêtaient à manifester contre la visite en Ukraine du Président russe, Vladimir Poutine, en fin juillet. Anna Goutsol avait même été victime d’une agression.