Après plusieurs manifestations contre les tueries à Beni, dans l’Est, le chef de l’Etat, Felix Tshisekedi annonce l’arrivée, dans les prochains jours, des troupes kényanes pour appuyer les efforts des forces armées de la République Démocratique du Congo dans la lutte contre l’insécurité, dans cette partie du pays.
C’est peut-être un début de solution face à la persistance de l’insécurité à Beni, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Le chef de l’Etat congolais a annoncé l’arrivée des troupes kényanes et le début d’une riposte contre l’activisme des groupes armés, dans cette partie du pays.
« Dans les semaines qui suivent, les troupes kényanes vont donc arriver en RDC pour appuyer nos forces armées afin d’atténuer, de manière la plus efficace qui soit, ce problème de terrorisme et de conflits dans l’Est de notre pays », a-t-il dit en conférence de presse après la visite à Kinshasa de son homologue kényan, Uhuru Kenyatta.
« Notre riposte sera impitoyable »
Depuis plus de dix ans, la région de l’Est fait face aux exactions des groupes armés dont les rebelles d’Allied democratic forces (ADF) et Beni demeure l’épicentre ces tueries en répétition. Selon un récent rapport de la Commission épiscopale nationale du Congo (CENCO), depuis 2013, 6000 personnes ont été tuées à Beni, dans la province du Nord-Kivu, tandis qu’en Ituri 2000 personnes ont péri pour la seule année 2020.
Depuis le début de ce mois, des manifestations dénonçant la passivité de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) se sont multipliées à Beni. Dans l’opinion, plusieurs observateurs se questionnaient sur le silence des autorités congolaises devant l’ampleur de l’insécurité dans cette partie du pays.
Face à ces questionnements et manifestations, le chef de l’Etat congolais a lancé : « Je profite de l’occasion pour torde le cou à toutes les critiques qui font croire faussement que nous n’allons pas ou nous ne réagissons pas à la situation de l’Est. Je demande à tout le monde de se tenir parce que notre riposte sera impitoyable jusqu’à l’éradication totale de cette violence à l’Est ».
Notons que peu avant sa déclaration, une délégation des députés nationaux s’est rendue à Beni et Butembo pour échanger avec la population locale autour les questions relatives à la paix.
